Brigitte Christelle Biloa Atangana aka Cynthia Fiangan est encore sur beaucoup de lèvres. La jeune camerounaise a promis de retrouver la bonne voie après son passage en prison pour publications obscènes.
Sur les réseaux sociaux, elle publie des vidéos dans lesquelles on la voit avec des acteurs culturels connus. Cynthia Fiangan se serait convertie en comédienne.
Dr Modestine Carole Yonzou Tchatchouang alias la fille de la République pousse un grand coup de gueule sur sa page Facebook : « Cynthia Fiangan ou le symbole même de ce qui ne marche pas avec la jeunesse africaine d’aujourd’hui ?
Voilà donc une petite fille, sa vingtaine à peine entamée qui a choqué tout un continent avec les images obscènes. Appâter les hommes, les filmer discrètement durant l’acte sexuel pour ensuite balancer sur les réseaux sociaux. Objectif visé, devenir sexfluenceuse comme ses aînées avant elle.
Alors qu’on pensait qu’un petit séjour carcéral allait lui donner l’occasion de faire une remise en question, cette dernière a juste changé de stratégie : de la publication de ses nudes, on nous annonce aujourd’hui qu’elle est devenue comédienne du net. Non mais quelle misère !
Pourquoi ce cas particulièrement nous interpelle ? Parce qu’il est l’illustration parfaite de la dérive morale de la jeunesse africaine d’aujourd’hui.
Comme Cynthia Fiangan, des millions de jeunes africains ne veulent plus aller à l’école. Au-delà d’être des millions de jeunes filles abonnées sur les pages des coaches du sexe à l’instar d’une certaine Coach Hamond Chic pour apprendre les techniques de séduction des hommes pour mettre la main sur leur pognon, d’autres trouvent juste les stratégies pour devenir sexfluenceuse.
La finalité escomptée est la même, s’attirer les faveurs des hommes pour se livrer à une prostitution camouflée et mener une vie de paillettes pour impressionner la galerie. On les appelle "les vendeuses de rêves".
Fort curieusement, il est à noter que ce phénomène tend à se normaliser dans notre continent. Même si certains font semblant de s’indigner, en moins de quelques mois après la publication de ses sextapes sur les réseaux sociaux, Cynthia Fiangan avait déjà brasé près de 100 000 abonnés sur sa page Facebook.
Elle était invitée sur les plateaux de télévision et faisait déjà la Une des journaux. Rien de bien étonnant, sur les réseaux sociaux, les gens préfèrent de loin suivre les pages des personnes qui passent le temps à s’insulter ou à parler de sexe au détriment des intellectuels.
Dans un pays où on a écarté la norme et normaliser l’écart, ou on piétine l’excellence et célèbre la cancritude, ou les prostituées sont érigées comme des modèles de société jusqu’au sommet de l’état. Comment s’étonner après de voir toutes les jeunes filles rêver d’emprunter ce chemin ?
La légende raconte pourtant que Cynthia Fiangan était une élève brillante qui aurait obtenu un baccalauréat avec brio. Aujourd’hui, elle a abandonné le chemin de l’école pour devenir sexfluenceuse. Demain, des milliers d’autres suivront.
L’école ne fait plus rêver. Les jeunes garçons rêvent de devenir feyman et les jeunes filles des prostituées. Qui va construire l’Afrique de demain ?
La jeunesse africaine a décidé d’écrire sa vie au brouillon avec la bénédiction de l’Etat et les parents qui ont démissionné de leur rôle. Comment l’Africain de demain fera-t-il pour affronter et compétir avec les autres peuples du monde ?
Alors que les petits enfants d’Asie sont dans les usines à partir de la première enfance pour continuer à dominer le marché mondial, et les petits occidentaux dans les laboratoires pour développer les dernières technologies de pointe, le petit africain…
L’avenir de l’Afrique est dans la merde et visiblement, tout le monde s’en fout ».