Depuis quelques heures, des vidéos dépravées du sous-préfet de Garoua Boulaï défraient la chronique. L’autorité apparaît sans aucun vêtement, dans son bureau, en train de s’auto satisfaire. Le tout, en regardant une vidéo dans laquelle une femme se couvre également de plaisir.
Monsieur Abena a découvert avec stupéfaction les images. Il a fait une mise au point dans laquelle il rejette toute responsabilité, arguant que c’est un montage d’images d’un certain cyber arnaqueur qui voulait même le faire démissionner de son poste par le chantage.
Faux, rétorque le lanceur d’alerte N’zui Manto qui explique comment les choses se sont passées : « Monsieur le sous-préfet, vous ne dites pas la vérité. Vos différents comptes dans les réseaux sociaux n’ont jamais fait l’objet d’un quelconque piratage.
Un escroc ouest-africain (Bénin ou Côte d’Ivoire) s’est fait passer pour une demoiselle en utilisant un faux profil. Présent dans votre liste d’amis sur Facebook, le faux profil que vous croyiez être Madonna a échangé avec vous pendant de nombreux jours réussissant à vous amadouer. Monsieur le chef de terre, qui ne résisterait pas devant une paire de jambes bien jaune ?
Vous vous êtes donnés rendez-vous pour une partie chaude par appel vidéo. En tenue d’Adam et Ève, vous étiez convaincu qu’au bout du fil, cette femme caressant ses nichons et frottant son bas-ventre était celle présente dans votre liste d’amis.
Sauf qu’il s’agit d’un court extrait d’une vidéo pornographique que l’escroc avait téléchargée depuis un site pour adultes puis diffusé lors de votre appel vidéo. Ce que vous ignoriez également est qu’il enregistrait vos ébats.
Et plus tard, vous découvriez le piège dans lequel vous étiez tombé. L’escroc vous a fait chanter, vous lui aviez versé de l’argent mais à chaque fois, il revenait et en voulait plus.
Le 14 juillet de cette année, vous faisiez cette publication en essayant d’anticiper la situation et surtout de préparer l’opinion publique sur des prétendus pirates qui se seraient emparés de vos comptes (…) ».