Ces dernières années, l'aventure canadienne est devenue le rêve de tous les diplômés au Cameroun. Infirmiers, soignants, enseignants et même journalistes sont partis pour se chercher dans ce pays.
Mais l'aventure canadienne ne réussit pas pour tout le monde. Si certains comme Cédrick Noufele et Kate Djiaha se sont bien intégrés, ont eu de bons boulots et vivent globalement bien, ce n'est pas le cas pour plusieurs autres qui y ont découvert "l'enfer".
Une ingénieure au Cameroun regrette déjà d'être partie. Vivant dans une situation très précaire, elle parle dans la publication ci-dessous de ce qu'elle vit dans ce pays.
"Je suis enseignante et ingénieur. Je vis au Canada depuis 2020 après avoir travaillé au Cameroun pendant deux ans. En partant du pays, j'ai pris des crédits bancaires. Je me suis également endettée dans des réunions. Je suis à plus de 25 millions de dettes au Cameroun.
Frère, ta sœur regrette. Je suis baby-sitter au Canada. J'avais ma petite dignité et tout mon respect au Cameroun. J'avais un toit et je gagnais quelques petits marchés comme je suis ingénieure.
Mais ici, je dors dans un canapé. Nous sommes 4 dans une chambre, quatre anciennes professeurs des lycées. Même le goût de l'homme, j'ai oublié. Qui va même me draguer ici ? Je vaux quoi ?
Ne rêvez plus trop. Nulle part, la vie n'est facile. Il y a du travail au Canada, mais il faut être chanceux pour trouver un emploi décent. Ici, un PLEG peut devenir vigile, chauffeur, cordonnier, coursier.
Si je viens au Cameroun, on va croire que j'ai beaucoup d'argent, oui j'en aurai. En Afrique, l'argent du Canada sera beaucoup après la conversion. Mais à quoi bon de se vanter alors qu'on dort dans le canapé ailleurs.
Ne prenez pas de crédit pour fuir. Si je mets pied au pays, je serai arrêtée. Je dois beaucoup d'argent au gens. Je suis calée. Je regrette énormément. Je dis la vérité. Vous êtes libres de me croire".