La cérémonie de dédicace du livre autobiographique du célèbre avocat intitulé « mon itinéraire à cœur ouvert », aura lieu le 20 décembre prochain à 16h00 au Centre Yondo Black sur la rue King Akwa, carrefour Porte jaune.
Maître Yondo a traversé la vie politique comme acteur. Il y eu l’époque Ahidjo.
J’ai eu une bourse pour des études de droit et le barreau sous le Président Ahidjo et je suis rentré au Cameroun sous ce président qui a signé le décret m’autorisant à exercer la profession d’Avocat
C’est aussi l’époque de grands avocats au barreau du Cameroun. A quels collègues penses-tu en ce moment ?
Du côte francophone, il n’y avait pas beaucoup d’avocats et le peu qu’il y avait, étaient surtout des français. Et ils étaient nommés par décret présidentiel et on les appelait des avocats-défenseurs, en partie des officiers publics et en partie profession libérale au contraire de la zone anglophone où les avocats exerçaient une profession libérale et c ’est parmi eux qu’on recrutait les magistrats en sorte qu’il y avait beaucoup plus d’avocats dans cette partie du pays. De grands avocats, je n’en sais rien. On parlait à Douala de Mes Viazzi-Aubriet, de Me Ninine et à Yaoundé de Me Dangle mont, Icare, Zebus et Fouletier. A côté se greffaient Mes Matif sGt
Enonchong, deux anciens magistrats. Nous sommes arrivés dans la foulée, Me Alice Nkom, Bernard Muna, Tokoto et moi-même. J’avoue qu’à cette époque les pouvoirs publics ne faisaient pas pression sur la Justice comme cela se fait aujourd’hui, sinon de manière très discrète, peut-être parce qu’il y avait encore dans le corps des européens.
Dans le corps de la magistrature aussi, des ténors du droit ont siégé. Qui évoqueras-tu en ce moment ?
Monsieur Marcel Nguinni trônait à la Cour Suprême comme Président, François Xavier Mbouyom comme Procureur général. Eloi Langoul, Mbella Mbappe, Moulema Priso, Mbaya Remy étaient des noms les plus cités dans la magistrature.
En 1982, le vent tourne. Le barreau bouge. Notamment en 92. L’affaire Yondo éclate. Te voilà dans la tourmente…
Mon premier combat était de conquérir des lettres de noblesse pour la naissance d’un barreau camerounais. Cela a abouti à la loi de 1972 portant création du barreau du Cameroun. Ce premier combat, vous en connaîtrez les péripéties à la lecture de mon livre vers lequel je vous renvoie. Les années 90 n’apporteront que la preuve de l’obscurantisme dans lequel vivait le Cameroun pour ce qui est des libertés et des droits fondamentaux.
Ce qui arrivera au Professeur Kamto ne sera qu’un remake des années 90 et le gouvernement fera survivre les éléments de l’ordonnance de 62 sur la subversion en les habillant d’un autre costume, surprenant ainsi le peuple dans sa volonté.
Le président Biya aura vraiment du mal à entrer dans l’histoire du Cameroun comme celui qui aura apporté au pays la démocratie et le développement. Son régime s’appelle régression, enrichissement sans cause, corruption, abus des biens publics, destruction du pays, népotisme, clanisme, dépravation des mœurs, que sais-je encore !
Vous attendez votre collègue et écrivain Me Maurice Kamto à cette dédicace ?
Vous me demandez si le Professeur Maurice Kamto sera présent à cette manifestation, Celle-ci lui est grandement ouverte à condition qu’un visa de sortie de Yaoundé, je veux dire un visa de se déplacer lui soit délivré et qu ’une autorisation d’entrer à Douala lui soit également délivrée.
Ouvrez nous ce livre qui est l’objet de toutes les curiosités
Mon livre comporte trois parties, une première partie sur ma participation à la vie du barreau, une deuxième partie sur ma contribution au village Akwa et la troisième sur ma vie politique. Vous aurez ainsi réponses dans ce livre à toutes vos préoccupations
On connaît le Yondo officiel. On connaît moins le Yondo, fils d’Akwa Douala
Pour ce qui est de la chefferie d’Akwa, j’en ai parle dans mon livre quand il s’est agi de la succession du King Betote Dika Mpondo Akwa. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. On n’est pas plus avancé à partir du moment où le gouvernement a décidé de faire des chefs traditionnels des auxiliaires d’administration qui émargent au budget de l’Etat sur un budget voté par le parlement.