Signes de vie des filles de Chibok

10126 Chibok Girls Video Des adolescentes enlevées par Boko Haram

Fri, 15 Apr 2016 Source: cameroon-tribune.cm

Dans une vidéo diffusée par la chaîne de télévision américaine CNN, 15 jeunes filles affirment avoir été kidnappées le 14 avril 2016 dans cette localité.

Deux ans après leur enlèvement, l’on a désormais la preuve que les 219 lycéennes encore retenues sur les 267 enlevées le 14 avril 2014 par des combattants de Boko Haram dans la localité de Chibok au Nord-Est du Nigeria sont toujours en vie. 57 autres ayant réussi à s’enfuir.

Une vidéo remise par la nébuleuse terroriste à la chaîne d’information américaine CNN à l’occasion de ce triste deuxième anniversaire présente quinze jeunes filles couvertes d’un hijab de couleur noir qui dévoilent leur identité et déclarent avoir été enlevées à Chibok.

Les otages précisent également la date de l’enregistrement de la vidéo qui remonte au 25 décembre dernier.

A Maiduguri, capitale de l’Etat du Borno, deux mères qui ont pris part à une séance de diffusion de ladite vidéo disent avoir reconnu leurs filles Saratu et Hauwa parmi les lycéennes encore en captivité. Tout comme ces dernières ont pu être identifiées par l’une de leurs camarades.

Dans cette vidéo où n’apparait l’ombre d’aucun de leurs ravisseurs, les jeunes filles s’expriment en haoussa, la langue la plus parlée dans le nord du Nigeria, et en kibaku, celle parlée spécifiquement à Chibok.

Du côté des autorités, l’on veut davantage de preuves de vie pour engager des négociations pour une libération totale des filles encore en captivité. Le ministre nigérian de l'Information a fait remarquer que les jeunes filles dans la vidéo «ne semblaient pas être stressées le moins du monde» et qu'il n'y avait eu que «peu de changement dans leur apparence physique».

A l’occasion de ce deuxième malheureux anniversaire, de nombreuses manifestations commémoratives ont été organisées à travers le Nigeria pour revendiquer la libération de ces lycéennes.

A Chibok, la population et les parents des victimes se sont retrouvés pour une prière collective devant les bouts de mur du lycée détruit à l’occasion de l’enlèvement par les insurgés.

Source: cameroon-tribune.cm