Maurice Kamto donne de l'insomnie au régime Biya
Quatre jours après les bavures policières et les centaines d'arrestations arbitraires qu'a occasionnée la marche pacifique initiée par lui pour dénoncer la mégérance du Cameroun et réclamer le départ de Paul Biya, Maurice Kamto lance un appel à la mobilisation des forces de l'opposition et des autres entités de la société civile pour la libération du peuple Camerounais aux prises du régime en place depuis 38 ans.
C’est la troisième communication du président Maurice Kamto après la marche pacifique du 22 septembre dernier. Après avoir informé l’opinion sur les actes condamnables qui ont entouré cette manifestation populaire, à savoir «des arrestations massives avant, pendant, et après les marches pacifiques du 22 septembre 2020, la prise en otage du Président National du MRC, le Professeur Maurice KAMTO et [la pression mise sur,NDLR] les dirigeants d’autres organisations alliées, notamment le Président du PAP, M. NJANG Denis TABE, le Président du FDR, M. Aimé Cyprien OLINGA et plusieurs cadres du MRC».
Conscients que la mauvaise gestion du pays par le « régime barbare et arrogant» de Yaoundé sème, à tous vents, le désastre humanitaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et laisse prospérer les attaques meurtrières de BOKO HARAM dans l’Extrême Nord, le MRC et ses alliés comptent bien s’investir davantage pour sortir le pays de «la détresse socio-économique devenue insupportable », a écrit Maurice Kamto.
Jusqu’au départ effectif
La concertation de l’opposition dans cette optique a effectivement eu lieu le 17 septembre dernier à croire Maurice Kamto. Et la marche pacifique du 22 septembre en était la résultante « à l’issue d’une réunion des partis politiques et des organisations de la société civile en vue de la mutualisation des forces pour le changement, la paix et la démocratie, le MRC, le PAP, le MODECNA, le FRD, AGIR/ACT, la COACIC, le FDN ont lancé un appel à des Marches PACIFIQUES, le 22 septembre 2020, pour exiger : le retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest par un cessez-le-feu immédiat ; suivi d’un dialogue national inclusif portant, entre autres, sur la réforme des institutions dont la forme de l’Etat la réforme consensuelle du système électoral avant toute nouvelle élection.», a-t-il indiqué.
Une assise qui n’avait pas écarté l’éventualité des atteintes à la liberté par le régime Biya. Ces organisations s’étaient accordées sur le fait « qu’en cas de non-satisfaction totale des deux objectifs précités, des Manifestations PACIFIQUES périodiques appelant au départ de M. Paul BIYA et de son régime du pouvoir seraient organisées jusqu’à leur départ effectif, suivi de la mise en place d’une transition politique.», rappelle Maurice Kamto.
D’où que puisse venir la solution idoine, y compris de la part de CITOYENS ORDINAIRES, nous serons du mouvement pour réaliser ensemble le changement dans l’intérêt supérieur de notre cher et beau pays et des générations futures
Maurice KAMTO
Maurice Kamto a expliqué que les forces de l’opposition réunies le 17 septembre vont donc enclencher ce processus dans une démarche de mutualisation des forces. Elles sont en effet ouvertes et attentives « à toutes les autres forces politiques, syndicats, organisations et personnalités de la société civile et religieuse, en particulier le MDI, le CPP, le MP3, Stand Up for Cameroon, l’Offre Orange, Dynamique Citoyenne dont les leaders ont promis, à l’issue des premiers contacts et des réunions du 17 et du 19 septembre, de donner une suite à notre sollicitation d’une mutualisation des forces, après la manifestation du 22 septembre 2020, en vue de déterminer les lignes d’actions communes futures.», a expliqué Maurice Kamto.
Chacun prendre ses responsabilités devant l’histoire et devant le peuple souverain qui sera, en définitive, le principal acteur de sa propre libération
Maurice KAMTO
Eu égard aux enjeux suprêmes de cette mobilisation, le leader politique invite toutes les personnes et autres entités qui considère que la paix dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, à l’Extrême Nord et au Cameroun en général, d’une part, et la réforme consensuelle du système électoral, d’autre part, sont des conditions préalables au redressement du pays, à prendre ses responsabilités devant l’histoire et devant le peuple souverain qui sera, en définitive, le principal acteur de sa propre libération. Et de conclure « D’où que puisse venir la solution idoine, y compris de la part de CITOYENS ORDINAIRES, nous serons du mouvement pour réaliser ensemble le changement dans l’intérêt supérieur de notre cher et beau pays et des générations futures. Cela est et demeure possible, car un peuple déterminé à lutter pour sa liberté est invincible. »
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