Les sécessionnistes arrêtés au Nigeria devraient être extradés au Cameroun en vertu de l’accord de coopération judiciaire existant entre les deux pays depuis le 27 mars 1972.
Selon Mutations en kiosque ce mardi 09 janvier 2018, avec l’arrestation de Sisiku Ayuk Tabe vendredi dernier par les forces de sécurité nigérianes à Abuja, le Nigeria pose un premier acte concret dans le sillage de la promesse faite au Cameroun.
En effet, rapporte le journal, le 7 décembre 2017, le haut-commissaire de la République fédérale du Nigeria au Cameroun, Lawan Abba Gashagar, était venu assurer les autorités camerounaises du soutien de son pays dans la guerre qu’elles mènent dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest contre une milice réclamant l’indépendance de ces deux régions.
«Le gouvernement nigérian est favorable au retour rapide à la paix au Cameroun et la préservation de son intégrité territoriale», avait assuré le diplomate au sortir de l’audience avec le chef de l’Etat.
Au sujet de la présence de certains leaders sécessionnistes chez «le grand voisin», il avait précisé que des Camerounais résidant au Nigeria bénéficiaient des clauses de l’accord bilatéral entre le Cameroun et le Nigeria, lesquelles permettent aux ressortissants des deux Etats de résider pendant trois mois dans l’un et l’autre pays, avec exemption de visa.
«Cette réglementation leur impose cependant le respect scrupuleux des lois et règlements du pays d’accueil et leur interdit l’exercice d’activités de déstabilisation du pays d’origine», avait-il souligné. Selon Reuters, c’est d’ailleurs sur instruction du président nigérian en personne que ces personnes ont été arrêtées. Il reste à présent à savoir si le « grand voisin » va franchir le pas en les extradant vers le Cameroun.