Le Repcam (Relais enfants-parents du Cameroun) se déploie pour les personnes incarcérées depuis 10 ans. Créée le 10 février 2006 à Yaoundé, c’est une ONG caritative et sa mission primordiale porte sur la prévention.
Ce 10 février 2016, ça fera exactement 10 années au service de l’établissement du lien d’amour entre les personnes incarcérées et leurs enfants. Ses objectifs: Éviter qu’un enfant de détenu ne devienne à son tour un délinquant. Faciliter, voire maintenir le lien parental. Faire tout pour que ce cordon ombilical demeure et que cette couche sociale ne se sente pas marginalisée.
Le Repcam procède habituellement à la prise en charge médicale et vestimentaire des bébés qui naissent et vivent auprès de leurs mères incarcérées. Il crée des espaces conviviaux pour égailler les rencontres entre les parents et leurs enfants, mais aussi, il assure l’accompagnement psychologique des enfants des détenus.
Pour ses 10 ans, cette ONG a reçu de nouveaux volontaires, tout en félicitant ceux qui y travaillent depuis fort longtemps. Le 11 février 2016, le Repcam entend fêter le cinquantenaire de la fête nationale de la jeunesse avec les enfants des détenus à la prison centrale de kodengui.
En effet, Marie Claire Mimboe Ndi Samba fondatrice de cette ONG se veut confiante au regard du parcours effectué et des efforts consentis: « c’est une bénédiction que de voire ce projet évolué, il y a eu plusieurs moments de découragement, parce que les gens ne croyaient pas en nous. Mais nous avons continué de travailler. Nous continuerons de le faire et donner des sourires et beaucoup d’amours à ces enfants, à ces familles. 10 ans ce n’est pas petit, ce n’est non plus la fin, nous entamons les 10 prochaines années demain, espérant que le Seigneur nous aidera toujours. Dieu merci, nous avons des gens qui croient en ce que nous faisons et nous soutiennent, la fondation Asaf est notre partenaire et nous aide à soutenir ces familles en détresses.».
Cette dame de cœur toujours souriante, partage son amour avec les enfants abandonnés à eux même et avec le Repcam, des volontaires de toutes les couches sociales facilitent cet échange et constituent ce pont de relais en y ajoutant d’abondantes doses d’affections.
Le Bilan est très positif et les chiffres parlent d’eux même, près de 7.000 enfants de détenus ont pu maintenir de forts liens parentaux avec leurs parents. Le Repcam et ses différents volontaires se battent pour empêcher que l’enfant du détenu ne soit plus stigmatisé et marginalisé dans nos familles, il ne doit plus payer les erreurs de leurs parents.
De nombreux sacrifices meublent le quotidien de tous les volontaires bénévoles qui accompagnent sans rechigner, se frottent au climat pénitencier et se déploient dans le Repcam. Un geste de votre part est un enfant sauvé.