Sogea-Satom: Philmémon Yang cité dans une affaire d’escroquerie

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Mon, 12 Jun 2017 Source: camer.be

En cavale dans un premier temps pendant trois ans en France suite au scandale de faux marchés publics de moustiquaires qui a conduit Urbain Olanguena Awana en prison, l’homme serait alors revenu au Cameroun par des voies peu orthodoxes.

Plus ou moins connu des cercles judiciaires et d’instances de Contrôle supérieur de l’Etat, Mathurin Kamanke , prétend-on, était parvenu à prendre la poudre d’escampette en 2008, lorsque débutent les déboires judiciaires d’Urbain Olanguena Awana l’ancien ministre de la Santé publique.

A en croire nos sources, Mathurin Kamanke, était partie prenante dans le scandale de faux marchés publics liés à l’achat de moustiquaires imprégnées par le Cameroun. Une histoire de faux moustiquaires, qui avait été l’un des mobiles ayant motivé l’interpellation de l’ancien ministre de la Santé publique, écroué depuis lors à la prison centrale de Kondengui - Yaoundé.

Anticipant sur son arrestation, Mathurin Kamanke qui se serait alors enrichi par le truchement de faux marchés de moustiquaires, avait réussi à s’exiler en France. Trois ans plus tard, l’homme, dit-on, serait alors parvenu à revenir au Cameroun, par la complicité de certaines personnalités influentes du pays.

Pendant le règne de Tchouta Moussa comme directeur général du port autonome de Douala, dévoile-t-on, Mathurin Kamanke, loue des hangars aux Français de l’entreprise de Travaux publics de Sogea-Satom sur la place portuaire. Un tremplin par lequel selon des confidences, il s’autoproclame preneur de rendez-vous pour la société française. Une fois l’affaire terminée, nous confie-t-on alors, Mathurin Kamanke, aurait trouvé une astuce pour escroquer l’argent à Sogea-Satom : le chantage et le trafic d’influence.

L’on apprend alors que chaque fois qu’il a besoin d’argent, il va auprès des dirigeants de Sogea-Satom en France, leur en demander au nom du Premier ministre, du secrétaire général des Services du Premier, ou au nom d’autres preneurs de décisions du Cameroun. Comme butin, affirme-t-on, Mathurin Kamanke, aurait déjà escroqué des milliards FCFA à Sogea-Satom. Un pactole qui à en croire des sources très crédibles, lui aurait permis de s’offrir un appartement à deux millions d’euros (1,3 milliard FCFA) au 8ème Arrondissement de Paris, à l’avenue Hoch.

Voilà donc quelqu’un qui, d’après des informations parvenues à la rédaction de Camer.be à Yaoundé, après avoir impunément spolié les caisses de l’Etat avec des centaines de millions FCFA par le biais de faux marchés publics de moustiquaires imprégnées, se livrerait alors depuis des années, au chantage et au trafic d’influence auprès de Sogea-Satom, en leur extorquant de l’argent au nom du Premier ministre, son secrétaire général, ou encore au nom d’autres personnalités haut placées dans la République.

Source: camer.be