Sorcellerie: Anthony Pla dénonce les Camerounais qui se réjouissent de la suspension de Samuel Eto’o par la FIFA

Le football camerounais est une fois de plus secoué par une controverse majeure. Samuel Eto’o, ancien attaquant des Lions indomptables et actuel président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), a été suspendu par la Fédération internationale de football association (FIFA) pour une durée de six mois. Cette sanction, notifiée le lundi 30 septembre, interdit à Eto’o d’assister aux matchs des équipes représentatives du Cameroun, qu’ils soient masculins ou féminins, dans toutes les catégories ou groupes d’âge.

La décision de la FIFA fait suite à des comportements jugés offensants et contraires aux principes du fair-play, ainsi qu’à des actes d’incorrection de la part de Samuel Eto’o lors du huitième de finale de la Coupe du monde féminine U-20, qui a opposé le Brésil au Cameroun le 11 septembre dernier en Colombie.

Face à cette situation, Anthony Pla, figure influente du football camerounais, a exprimé son indignation et son mécontentement envers certains Camerounais qui se réjouissent de cette suspension. Dans une déclaration poignante, Pla a dénoncé l’attitude de ceux qui célèbrent cette sanction, soulignant que cela reflète une tolérance inacceptable envers les injustices.

« C'est tellement triste de voir certains se réjouir et relayer l'information de la suspension de Samuel Eto'o. Si tu es Camerounais, tu préfères te faire voler visiblement mais tu vas tolérer partout ailleurs... Mais de nos jours, dès que tu parles de l'arbitrage, tu es sanctionné », a déclaré Anthony Pla.

Pla a également évoqué le cas d’Éric Roy, suspendu pour trois matchs après ses propos contre l’arbitre lors du match Brest-Toulouse, pour illustrer la sévérité des sanctions contre ceux qui critiquent l’arbitrage. Il a conclu en citant Basile Boli, qui a défendu les réactions de Mehdi Benatia sur l’arbitrage, en affirmant que les dirigeants doivent avoir le droit de critiquer les décisions arbitrales sans craindre des sanctions disproportionnées.

« En tant que dirigeant, Medhi est dans son rôle, il faut arrêter de lui tomber dessus. On n’aurait pas le droit de dire qu’un arbitre a fait une faute ? Ce n’est pas normal. Je le défends totalement. On ne se laissera plus faire. Ça suffit », a déclaré Basile Boli, une position que Pla soutient fermement.

Cette controverse met en lumière les tensions internes au sein du football camerounais et soulève des questions sur la liberté d’expression des dirigeants sportifs face aux décisions arbitrales. La suspension de Samuel Eto’o par la FIFA ajoute une nouvelle couche de complexité à une situation déjà tendue, alors que le Cameroun se prépare à accueillir la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2022.