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Sorcellerie: une femme jetée dans la rue, en présence du sous-préfet de Douala II

Les affaires personnelles de la dame accusée de sorcellerie

Mon, 27 Mar 2023 Source: www.camerounweb.com

Accusée d'être une très dangereuse sorcière, une femme a été, avec ses marchandises, mise à la rue.

L'information a été donnée ce lundi 27 mars par Griote TV. Selon le site d'information, la jeune dame est accusée de sorcellerie. C'est la raison pour laquelle elle a été sortie de la maison de son époux décédé, par les frères de ce dernier.

Accusée de sorcellerie, une femme a été jetée à la rue jeudi dernier. Elle a été expulsée par les fils de son beau-frère en présence du sous préfet de l'arrondissement de Douala II le matin 23 mars 2023, au quartier New Bell.

La dame est accusée de sorcellerie et de méchanceté envers les ayant-droits, toute chose qu'elle dément", écrit Griote TV.

La sorcellerie est répandue au Cameroun bien qu'elle soit reconnue comme un délit en vertu de l'article 251 du Code pénal camerounais (26 août 2004). Deux autres dispositions du code pénal « considèrent que la sorcellerie peut constituer un facteur aggravant d'actions malhonnêtes ».

La personne reconnue coupable de sorcellerie risque une peine d'emprisonnement de 2 à 10 ans et une amende allant de 5 000 à 100 000 francs CFA [entre 12,17 $ et 243,41 $ CAN (Xe.com 13 mai 2005)] et la décision est laissée à la discrétion du juge, « qui souvent, en l'absence de preuves, se base sur ce que lui dit son cour, [ce] qui peut évidemment donner lieu à de nombreuses erreurs » (ibid.).

Les Country Reports 2004 indiquent également que [traduction] « la pratique de la sorcellerie est un crime » selon la loi camerounaise, en précisant que les gens qui font face à des accusations de sorcellerie doivent aussi généralement répondre à d'autres accusations, comme des accusations de meurtre (28 févr. 2005).

Un colloque appelé « Justice et sorcellerie » s'est déroulé en mars 2005 à l'Université catholique d'Afrique centrale à Nkolbisson au Cameroun (Cameroon Tribune 18 mars 2005). Le Cameroon Tribune a indiqué que de nombreux observateurs se sont entendus pour dire que « les décisions de justice rendues sur la base [du Code pénal] sont pour la plupart insatisfaisantes » (ibid.).

Source: www.camerounweb.com