Le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi a tenu une conférence de presse conjoin- te avec six de ses collègues le 28 septembre 2023 dont le ministre des Finances et le ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, celui du Travail et de la sécurité sociale, entre autres.
D’entrée de jeu, René Emmanuel Sadi dans son propos liminaire a reconnu « les risques de perturbations que connait notre système éducatif », se souvenant au passage que l’année dernière au mois de février 2022 le mouvement de débrayage lancé par certains syndicats des enseignants, avait causé plusieurs semaines d’arrêt des cours ainsi que plusieurs manifestations publiques dans les établissements scolaires. Parmi les revendications formulées par les syndicats, figurent en bonne place pour ce qui est des enseignements secondaires : le paiement des compléments de salaires, l’alignement de l’indemnité de logement, le paiement avancements, le paiement des prestations familiales, la prise en charge aux taux complets des nouvelles recrues, entre autres. Dans l’éducation de base, les revendications portent sur la prise en charge rapide des nouveaux instituteurs contractuels, l’alignement de l’indemnité de logement, l’apurement de la dette générée par cette mesure, l’intégration des contractuels et les effets financiers de cette contractualisation, notamment pour ce qui est arriérés d’intégration, entre autres. Au cours de la conférence de presse conjointe, le porte-parole du gouvernement est revenu globalement sur les mesures prescrites par le chef de l’Etat en mars 2022, en réponse aux revendications des enseignants du primaire et du secondaire. Les ministres des deux secteurs d’enseignement que sont l’éducation de base et l’enseignement secondaire de même que celui de la Fonction publique et de la réforme administrative, sont intervenus pour faire le point de l’évaluation. D’après René Sadi, le gouvernement s’est toujours efforcé d’apporter des solutions appropriées aux revendications formulées par des enseignants. Sauf que ces derniers les jugent insuffisantes et maintiennent le mot d’ordre de « craie morte » lancé par le mouvement « On a trop supporté (Ots) » depuis février 2022. Rappel des avancements et allocations Ils réclament notamment l’application de leur statut particulier, les rappels de salaire, le rappel des avancements et allocations, entre autres, pour un montant global de 181 milliards de Fcfa.
A peine 5 milliards de cette dette a été payée, alors que le chef de l’Etat avait instruit en mars 2022, le paiement échelonné de cette dette « dans les plus brefs délais » avait-il écrit en substance, et au plan administratif la systématisation dans la constitution des dossiers d’intégration dès la sortie des écoles de formation. Suivant les chiffres donnés par le ministre des Finances, 5289 enseignants ont reçu leurs indemnités de logement ; plus de 165 mille avancements d’échelon et de classe mis à jour ; « le rappel des 2/3 du salaire et des indemnités de logement ont commencé à être payés depuis le mois de mai 2022 pour un montant de 54 milliards 500 millions, soit 3,5 milliards par mois suivant le plan de trésorerie qui avait été arrêté ». Le rappel d’intégration de 480 enseignants évalué à plus de 12 milliards a commencé à être payé au mois de septembre ; il y a eu la mise à jour de 165 739 avancements d’échelon et de classe pour un montant des rappels de 76 milliards 200 millions et que « ces rappels vont être payés dans le premier plan de trésorerie à hauteur de 3 milliards pas mois ». Telles sont quelques-unes des déclarations du ministre des finances au cours de cette conférence de presse conjointe organisée par le gouvernement en date du 28 septembre 2023 à Yaoundé. Maintenant reste que ces déclarations du Minfi soient confrontées aux réalités que vivent les enseignants sur le terrain.