Des messages anonymes en circulation la semaine dernière, invitaient à un mouvement d’humeur le 3 avril 2017.
L’activité commerciale était quelque peu perturbée lundi dernier dans le chef-lieu de la région de l’Ouest. Une centaine de boutique des marchés ‘‘A’’ et ‘‘B’’ de Bafoussam sont restés fermés. C’est qu’il y a quelques jours, un tract avait circulé, invitant les commerçants à observer un mouvement d’humeur le 3 avril 2017.
La Nouvelle Expression (LNE) en kiosque le 4 avril qui révèle l’information, indique le message était contenu sur un papier froissé, difficile déchiffrable. « Pourtant, il s’agit bel et bien de ce tract qui a été ventilé dans les principaux marchés de la ville de Bafoussam en fin de semaine dernière pour inviter les commerçants à laisser fermer leurs boutiques », écrit le quotidien privé.
Notre confrère mentionne que le document appelait à protester d’abord contre les agissements du chef de centre régional des impôts de l’Ouest. « Si le tract est peu explicite, quelques commerçants rencontrés expliquent sous cape que le fonctionnaire du ministère des Finances, depuis son affectation dans la région de l’Ouest, s’est mué non pas en partenaire, comme le prescrivait Mopa Fatoing, directeur général des Impôts, lors d’une rencontre à l’Ouest, mais en véritable bourreau pour eux », lit-on.
Un commerçant dénonce par exemple sous anonymat : « Nous avons au marché ‘‘A’’ de Bafoussam, des commerçants classés à la patente alors qu’ils font leur achats seulement à Douala. Par contre, d’autres commerçants qui se ravitaillent à Dubaï et en Chine sont assujettis à l’impôt libératoire ».
Dans le même tract, les signataires affirment que les populations des Grassfields soutiennent la crise anglophone, et demandent l’application de la Constitution de 1966 et la mise en place du Conseil Constitutionnelle. A ce jour, aucune idée sur les auteurs du tract. Toujours est-il que l’association des commerçants des marchés de Bafoussam a effectué une sortie pour se désolidariser de cet appel à la grève.