Souterrains d’évacuation, bunker… Jeune Afrique livre derniers secrets du régime Biya

Les derniers secrets de Paul Biya

Sat, 29 Oct 2022 Source: www.camerounweb.com

Paul Biya est aujourd’hui le plus vieux dirigeant en exercice au monde. Avec plus de 40 ans au pouvoir, le président Camerounais fait figure d’un animal politique incontestable. S’il a pu passer plus de quatre décennies c’est en raison de son ingéniosité et surtout l’art de se faire entourer d’homme de confiance. Cette semaine, le Magazine Jeune Afrique livre une série d’article sur l’homme et son pouvoir. Le 3ème article consacré à la série « GAME OF THRONES » À ETOUDI.

En ce qui concerne les Souterrains d’évacuation et autres, Jeune Afrique fait le zoom sur les hommes de confiance de Paul Biya.

« Ivo Desancio Yenwo, qui passe pour être celui qui a mis Paul Biya en sûreté en 1984, contrôle tout, des souterrains d’évacuation au bunker, et tout le monde, du maître d’hôtel au directeur de cabinet. « La garde présidentielle tient le régime et a la préséance sur l’organisation de la sécurité. Mais le général Ivo peut prendre le dessus s’il le souhaite, affirme un ex-officier de la garde. Quant au contre-amiral Fouda, il sait qu’il n’a pas les mêmes compétences opérationnelles et qu’il est plus “politique” [il a notamment été proche de l’ex-ministre Basile Atangana Kouna]. Chacun reste dans son couloir. »

Dans le grand théâtre de Biya, Ivo Desancio Yenwo est-il la pièce qui surveille l’échiquier, sans jamais véritablement entrer en jeu ? « C’est “Monsieur Loyal”, résume notre diplomate. Il est peut-être la seule personne à qui Paul Biya fait une confiance aveugle. », souligne Jeune Afrique.

« Depuis sa tour d’ivoire, qu’il ne quitte que pour se rendre à Mvomeka’a, à l’hôtel InterContinental de Genève ou à la clinique VIP de Genolier, en Suisse, Paul Biya est-il fier de la complexité d’un système grâce auquel il règne en maître depuis quatre décennies ? Ou s’y sent-il, comme ses détracteurs le pensent, pris au piège de la guerre des clans ?

Lui seul détient la réponse. Le 7 novembre, quarante ans et un jour après son accession au pouvoir, un contre-amiral viendra déposer sur son bureau les notes de ses conseillers. Au deuxième étage ou au secrétariat général, les uns regarderont les autres, méfiants et suspicieux. Dans une feinte indifférence, le ballet d’Etoudi se poursuivra ainsi, entre les murs parfois décrépits d’une présidence crépusculaire », précise Jeune Afrique

Source: www.camerounweb.com