L'état d'urgence décrété à Wum

Unrest In Wum Unrest in Wum

Mon, 25 Jan 2016 Source: alafnet.com

De plus en plus, des éléments incontrôlables de l'armée camerounaise, multiplient des crimes, (qui restent parfois impunis), et des exactions diverses contre de civils désarmés.

L'armée camerounaise est elle une ménace pour la cohésion nationale?

Ces derniers mois, les éléments du Bataillon d'intervention rapide (Bir), présenté par les spécialistes, comme une unité d'élite et à qui l'on attribue la majorité des succès militaires sur le front de guerre, contre la secte islamiste Boko Haram, ont la gâchette facile contre des populations civiles désarmées, qu'ils doivent pourtant protéger, quand ils ne se tirent pas dessus entre frères d'armes.

Lorsque les hommes en tenue ne tuent pas, ils sont accusés d'agressions contre les civils, de braquages de domiciles, de commerces ou de banques, d'arnaques et d'extorsions de fonds.

Quelques faits recensés sur les six derniers mois.

Le 10 juin 2015, deux orpailleurs sont tués par des militaires du BIR, dans le Mayo-Rey.ils réagissent apprend-on, à l'attaque au couteau d'un des orpailleurs. Une trentaine d'orpailleurs sont blessés au cours de la même opération.

En juin 2015,trois militaires sont jetés en prison à Garoua (Nord), pour agression, contre des civils et extorsions des fonds.

En octobre 2015, des militaires soupçonnés de braquages, sont arrêtés à Mokolo, une localité de l'extrême-nord. Quelques jours avant, des commerçants victimes 'd'extorsions de fonds et d'arnaques manifestent contre des braquages attribués aux militaires, généralement lourdement armés.

Dans la nuit du 11 au 12 novembre 2015, à Kousseri (Extrême-Nord), un militaire abat un civil avec son arme de guerre après une dispute.

Le 23 novembre à Mbalmayo (Centre), un gendarme abat froidement son collègue et se donne la mort. L'on apprendra plus tard que les deux hommes étaient en rivalité. L'un entretenait une liaison avec l'épouse de l'autre.

Le 14 janvier 2016, à Maroua ( Extrême - Nord) après une dispute dans un bar, un militaire du Bir, va chercher sa kalachnikov pour tuer un civil, ce dernier prend la fuite.

Le 12 janvier toujours à Maroua, un militaire fait usage de son arme de guerre et abat un gendarme.

Le 24 janvier 2016, à Wum, (Nord+Ouest),- partie anglophone du pays-, un militaire du BIR, poignarde mortellement un conducteur de moto taxi, qui meurt sur le champ.

À côté de ces crimes, l'on enregistré des menaces à main armées contre des civils et des hommes de médias.

Dans un rapport, Amnesty international, à dénoncé des exactions de l'armée camerounaise contre les populations civiles, sous le couvert de la guerre contre Boko Haram. Une guerre qui n'a pas encore livré son bilan total des exactions contre les civils.

Les réactions des autorités sont parfois énergiques, certains actes sont condamnés d'autres, banalisés, bénéficient des circonstances atténuantes.

Les populations elles, accusent le coup. La réponse la plus violente est celle de ce dimanche à Wum, dans le département du Mentchum. Une partie d'un camp militaire a été incendiée. Saccagée pour d'autres.. Des véhicules militaires brûlés. Tout comme des armes de guerre.

Pour calmer la population, le gouvernement a dépêché le secrétaire général du ministère de la Défense.La ville quadrillée. À l'issue d'une reunion de crise, Et, la population invitée au calme.

Jusqu'à quand les camerounais vont ils supporter les exactions attribuées à une armée de plus en plus incontrôlable?

Il devient urgent pour les autorités compétentes de revoir le statut de certains corps d'élite, de l'armée, notamment, (la garde présidentielle, le Bir), ainsi que la mentalité des éléments qui les constituent.

De tels égarements persistent pense une certaine opinion, à cause du laxisme et du laisser faire observés au sein de la grande muette. Alors que les autorités se montrent plus sévères envers les populations civiles, elles se montrent dociles, discrètes, viire tolérantes, quand il s'agit de sanctionner les militaires.

Source: alafnet.com