La succession de Paul Biya est l’un des sujets politiques qui meublent l’actualité nationale. Le leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) va se faire relayer selon toute vraisemblance. La communication non verbale du régime Biya scrutée ces dernières années laisse jurer que choix du remplaçant est déjà fait.
Le pays s’apprête à vivre un tournant politique de son histoire. Paul Biya occupe le fauteuil présidentiel depuis 1982, succédant au chef de l’État Ahmadou Ahidjo décédé au Sénégal et que les autorités refusent de faire rapatrier malgré les demandes incessantes.
Lors du récent sommet des chefs d’États de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), l’installation des personnalités dans la salle préparée pour la rencontre était telle que le fils Emmanuel Franck Biya était en vedette.
Il y avait à côté de lui des personnes comme la première dame Chantal Biya, le ministre d’État et secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh, le directeur du cabinet civil de la présidence Samuel Mvondo Ayolo.
Le journaliste en exil Michel Biem Tong anime une chronique sur les réseaux sociaux dénommée Les chronique MBT. Dans un nouveau numéro mis en ligne lundi le 21 mars 2023, l’ancien détenu à Kondengui a écrit : ça y est ! Emmanuel Franck Biya succèdera à son père ».
Michel Biem Tong indique que « le fils du chef de l'État Paul Biya est le choix de la France et de l'armée ». D’après des explications faites, dans les coulisses Paul Biya a commencé par présenter Emmanuel Franck Biya à ses pairs comme son principal collaborateur.
La relève se prépare. Comme cela s’est produit dans la plupart des pays africains ces dernières années, Paul Biya et ses conseillers mettent les petits plats dans les grands pour offrir le trône à Emmanuel Franck Biya lorsque viendra le moment.