La succession de Paul Biya par son fils Franck Biya suscite de nombreuses interrogations et incertitudes. Selon le journal La Voix des Jeunes, les partisans du projet de succession monarchique au Cameroun, connus sous le nom de Franckistes, voient leur popularité diminuer depuis la destitution et la mise à la retraite d’Ali Bongo, fils de l’ancien dictateur gabonais Omar Bongo. Cette baisse de popularité se traduit par une léthargie inquiétante parmi les partisans de Franck Biya, qui étaient auparavant très actifs sur les réseaux sociaux.
Cependant, des sources proches de Franck Biya affirment que certains membres de son entourage prennent au sérieux la possibilité d’une candidature venant du Nord-Cameroun en l’absence de son père. Cette perspective soulève néanmoins des défis, car plusieurs personnalités émergentes, telles que les ministres Ibrahim Talba Malla et Manaouda Malachie, jouissent d’une grande notoriété dans le Nord-Cameroun. Bien que Paul Biya puisse compter sur leur loyauté, l’entourage de Franck Biya reste sceptique quant à leur soutien éventuel.
De plus, l’homme d’affaires Ali Bachir, qui détient une influence considérable dans le Nord-Cameroun et un leadership incontesté au sein de la communauté Haoussa, n’a pas encore pris position quant à son soutien à Franck Biya. Malgré les multiples sollicitations, il semble hésiter à rejoindre le camp de Franck Biya.
La succession de Paul Biya par son fils Franck Biya est donc confrontée à des défis majeurs, notamment la baisse de popularité des Franckistes et les incertitudes entourant le soutien des personnalités émergentes et d’Ali Bachir. L’avenir politique du Cameroun reste ainsi incertain, et il sera intéressant de suivre l’évolution de cette situation dans les prochains mois.