A mesure que 2025 s'approche, les cadres du parti au pouvoir (RDPC) et les Camerounais les plus avertis, savent que le plan Franck Biya ne pourra plus prospérer.
La disparition du Mouvement des Franckistes et l'affaiblissement de la propagande autours de l'idée du remplacement de Paul Biya par son fils sont des signes précurseurs qui disent long sur ce plan.
Malgré tout le tintamarre de ces derniers mois, l'affaiblissement du Mouvement des Franckistes était prévisible. Car, bien que les enfants de Paul Biya sont des hommes importants dans le cercle direct du président, ils sont loin d'être des acteurs incontournables au sein de la gestion du pouvoir politique et du parti au pouvoir, le RDPC.
"Le contexte camerounais paraît peu se prêter à un scénario successoral de type héréditaire. La raison principale en est liée, manifestement, aux règles de gouvernance que le président Paul Biya est parvenu à imposer : tenir sa progéniture éloignée de la sphère politique (État, parti) et demeurer le 'maître de l’échiquier'. Il a ainsi annihilé toute velléité de rivalité ou de concurrence politique dans son propre camp. Toutefois, le bilan successoral du “Sphinx” est loin de présenter les garanties d’une transition politique sereine", analyse, Serge Loungou, enseignant-chercheur à l'Université Omar Bongo (UOB).