Selon la constitution du Cameroun, en cas de vacance du pouvoir, le président du Sénat devient le chef de l’Etat par intérim. Il reste en fonction jusqu’à l’organisation de l’élection présidentielle à la date prévue et la prestation de serment du président élu.
Or, si le noyaux dure du régime Biya essentiellement composé des Ekang Béti veut éviter le retour du pouvoir dans la région du nord du Cameroun, il est essentiel que le successeur constitutionnel de Biya ne soit pas du nord. Et c’est ce qui risque d’arriver, en cas de vacances du pouvoir. Car, le président du Sénat Niat Njifenji (bien qu’il soit Bamiléké) est actuellement très malade. Il ne pourra pas assumer la vacance du pouvoir. L’homme qui pourra aisément occuper la fonction de président est le 1er Vice-président, Aboubakary Abdoulaye.
Aboubakary Abdoulaye pas dans les plans du régime
Le régime ne veut pas voir Aboubakary Abdoulaye président. Selon nos confrères de Jeune Afrique, le vice-président du Sénat est sur la sellette.
« La Chambre haute camerounaise est plongée dans une guerre de clans, à l’aube de la présidentielle de 2025. Les conflits y semblent sans fin, d’autant que l’influent secrétaire général de la présidence ne se prive pas d’y jouer de son influence. Après les remous qui ont secoué l’Assemblée nationale du Cameroun, les tensions politiques semblent désormais s’étendre au Sénat. Alors que son président, Marcel Niat Njifenji, suit toujours un protocole de soins à Paris, le premier vice-président de l’institution, Aboubakary Abdoulaye, est sur la sellette », écrit Jeune Afrique.
« Selon nos informations, le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, a en effet rédigé un document dans lequel il acte le remplacement de cet édile du Nord et lamido de Rey-Bouba. Non daté, celui-ci attend toutefois encore, d’après nos sources, l’approbation et la signature du président Paul Biya, lequel est actuellement en séjour en Suisse… Si nul ne sait si le chef de l’État approuvera ou non ce remplacement, la menace est bien réelle pour Aboubakary Abdoulaye.», ajoute le magazine français.