• L’élection présidentielle arrive
• 2025, c’est l’année ou jamais
• Paul Biya ou Emmanuel Franck Biya, la question se pose
Le palais présidentiel d’Etoudi garde bien le secret jusqu’ici et laisse l’opinion publique cogiter toute seule. Est-ce le chef de l’Etat actuel Paul Biya (89 ans) ou son fils Emmanuel Franck Biya (50 ans) qui représentera la Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) à l’élection présidentielle de 2025 ? Tout le monde l’ignore, chacun essaie de se faire sa petite idée, surtout que Paul Biya et ses collaborateurs semblent accorder du crédit à la formule « il n’y a pas péril en la demeure ».
Il n’y a pas longtemps, la question a été posée à celui qui dirige le Cameroun depuis 1982 et la mort de son prédécesseur Ahmadou Ahidjo, il y a quarante (40) bonnes années maintenant.
C’était dans le cadre de la visite officielle effectuée par le président récemment réélu par les Français, Emmanuel Macron. Avec Paul Biya, il s’est présenté en conférence de presse, en présence des journalistes du Cameroun et de la France, du fils Emmanuel Franck Biya, de la femme Chantal Biya, du Secrétaire général de la présidence de la République (SGPR) Ferdinand Ngoh Ngoh, pour ne citer que ceux-là.
Parlant d’avenir, allez-vous vous représenter pour l’élection présidentielle de 2025 ou trouvez-vous qu’il est temps que vous passiez la main à la jeune génération ou encore à quelqu’un d’autre du parti, c’est comme cela que la journaliste de la Radio France internationale (RFI) lui a posé la question.
A travers sa réponse quasiment similaire à celle de 2015, on peut affirmer sans risque de se tromper que le « plus vieux président du monde » comme l’appelle France 24, n’a rien perdu de son répondant : « Comme vous le savez, le Cameroun est dirigé conformément à sa Constitution. Et d’après cette Constitution, le mandat que je mène a une durée de sept (07) ans. Alors, essayez de faire la soustraction : 7- 4 ou 3 et vous saurez combien de temps il me reste à diriger le pays ».
Après ces mots qui ont fait soulever la salle, le président Paul Biya a continué en ces termes : « Mais autrement, ce sera su quand ce mandat arrivera à expiration, vous serez informés sur le fait de savoir si je reste ou si je m’en vais au village ».
Selon le lanceur d’alerte et journaliste camerounais Boris Bertolt, Paul Biya n’a pas choisi son fils Emmanuel Franck Biya pour lui succéder. Mieux, Boris Bertolt avance que le "vieux" a bien l’intention de briguer un nouveau mandat.
En l’état actuel des choses, Emmanuel Franck Biya est plus le fils du président que le dauphin de celui-ci. Il lui manquerait de l’expérience nécessaire pour occuper un tel poste de responsabilité, selon les convictions qui sont murmurées dans les murs du palais d’Etoudi.
Par ailleurs, comme avancé par Boris Bertolt, les mouvements franckistes sont malmenés par les autorités compétentes. Elles ne leur laissent pas la voie totalement libre, pour le simple fait qu’en dépit que leur candidat porte le même nom de famille que le premier patron du pays, cela ne lui donne pas pour autant le droit de faire du pays ce qu’il veut.
Si rien ne change jusqu’en 2025, Paul Biya devrait se représenter à l’élection. Mais au cas où il changerait d’avis, Emmanuel Franck Biya ne serait pas la première personne à laquelle il ferait appel pour continuer la lutte.