Succession de Biya : comment Ngoh Ngoh a jeté René Sadi à la vindicte

Ferdinand Ngoh Ngoh, SG de la présidence et le Mincom René Sadi

Mon, 1 Nov 2021 Source: LA NOUVELLE N° 615

En marge donc de cette mission d’inspection, Ferdinand Ngoh Ngoh avait-il d’autres objectifs inavoués ? Ceux des observateurs qui suivent attentivement le jeu de massacres qui a cours depuis quelque temps autour du pouvoir, n’hésitent pas un seul instant à répondre par l’affirmative.

a beau s’efforcer de conserver une moue sereine pour comprendre ce que vient chercher le nom du ministre de la Communication dans ce qui apparait depuis la semaine dernière, comme un ramdam médiatique profusément entretenu par une certaine presse apparemment résolue à vanter le succès de la tournée des chantiers de la Can que vient de faire Ferdinand Ngoh Ngoh. Malheureusement, la réalité est autrement plus édifiante et implacable en découvrant que des confrères, rarement avares d’une anecdote grivoise, ont été recrutés, au même moment que ceux des anciens footballeurs de la mission Ngoh Ngoh, pour faire partie de la meute chauvine de cassandres qui devaient se ruer à la curée, après la récente tournée des chantiers de la Can 2021.

Le préalable ? Vouer aux gémonies le couteau branlant dans la plume, après avoir tricoté au vitriol une guirlande de contre-vérités, René Emmanuel Sadi, surtout l’envoyer à l’échafaud en le présentant comme la culasse d’où part « l’échec de la mise en œuvre dans les délais des activités promotionnelles de l’image du Cameroun ». Ceci, avec une telle vanité, que seul Ferdinand Ngoh Ngoh, au cours de la récente visite des infrastructures de la Can, a pu rattraper… Traduits en mots clairs : il apparait ainsi comme ce « sapeur-pompier » qui vient sauver l’incompétent ministre de la Communication dont son département ministériel a la charge permanente de la promotion de l’image du Cameroun. Le tout enrobé d’insinuations douteuses pour exciper de supposées lourdeurs administratives et procédurales qui sont légion au ministère de la Communication.

Curieusement frappés d’une étrange amnésie, ces confrères semblent d’emblée oublier que si on en est arrivé, avec plus ou moins de bonheur, à gérer, à coup des centaines de milliards de Fcfa, tous ces errements et autres manquements à l’origine du retrait de l’organisation de la Can 2019 à notre pays, c’est à cause de Ferdinand Ngoh Ngoh, patron de la Task Force. Il faut donc une bonne dose de cécité pour prétendre le contraire. Pourtant là où nos confrères apparemment bâillonnés par d’étranges mains invisibles, n’ont que ces histoires qui prennent parfois une tournure guignolesque, bien de faits édifiants démontrent le contraire.

A savoir que René Sadi hérite en arrivant au ministère de la Communication, d’un dossier de la communication sur la Can Total Energies 2021 dont les marchés avait déjà été passé par Issa Tchiroma. Il ne va en assurer que le suivi. Plus précisément, la production du signal international, de l’International Broadcasting Center (Ibc). Il faut avoir l’esprit à la fois agité et artificieux pour ne pas reconnaitre au ministre Sadi, le mérite et la compétence pour faire facilement erronée instillée dans l’opinion à travers nos confrères, soutient notre même source : « après plusieurs séances de travail, ce document a reçu l’avis favorable du ministre, et instruction donnée pour que les services compétents préparent les marchés y afférents.

Seulement avant l’aboutissement de ce processus, le président de la République, afin certainement de mieux contrôler l’organisation de la Can, a mis en place une Task Force à la tête à la présidence de la République avec à sa tête le Sg/Pr.

La mesure qui est découlée, c’est que le milliard affecté au Mincom pour son activité, a été reversé auprès de la Task Force ». Notre source estime que c’est le début des problèmes. Puisque le Mincom aura tout repris à zéro. Ceci en sollicitant à deux reprises l’autorisation du ministère des Marchés publics pour « exécuter ce marché de quatre lots en régie, pour sélectionner les entreprises adjudicatrices, et pour enfin transmettre tous ces dossiers auprès de la Task Force pour déblocage des moyens financiers nécessaires ».

Jusqu’aujourd’hui le Mincom demeure inlassablement à l’attente de la réaction de la Task Force. De même que les entreprises retenues qui attendent les fonds de démarrage pour qu’enfin débute la campagne élaborée par le Mincom. En outre, il faut bien se rappeler qu’un montant de 13 milliards de Fcfa a récemment été mis à la disposition de certaines administrations pour la bonne organisation de la Can 2021. Il ressort de notre source au Cocan qu’un montant de 275 millions Fcfa de ces fonds a été affecté, au Mincom pour les activités de communication et de marketing.

« Si actuellement un cadre de travail est en gestation sur l’objet, les moyens eux, ne sont pas encore disponibles et demeurent attendus », conclue-t-elle, en reconnaissant cet état de services qui prêche tout de même en faveur du ministre René Sadi.

« En 2013, cet ancien conseiller diplomatique du président de la République avait déjà été dépêché à Zurich, alors qu’il était ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, quand la Fifa avait évoqué l’ingérence des autorités gouvernementales, sous le prétexte que John Begheni Ndeh avait pris le pouvoir de l’immeuble-siège de la Fécafoot à Tsinga vendredi le 28 juin 2013 avec l’aide des forces de l’ordre. C’est lui qui aura obtenu la levée de la suspension de notre pays », finit-elle par lancer comme une boutade.

Vient alors la seule question qui mérite d’être posée et qui taraude les esprits, mais seulement exprimée de façon diffuse : pourquoi Ngoh Ngoh s’emploiet-il ainsi à jeter Sadi à la vindicte dans l’opinion ? Il se chuchote dans les couloirs du palais présidentiel que le ministre d’Etat Sg/Pr n’a jamais apprécié ce fils de Metzing à qui on prête l’étoffe d’un potentiel successeur de Paul Biya. Payer les décomptes aux entreprises ayant gagné ces marchés, afin que celles-ci en assurent une bonne exécution. Selon les chuchotis entendus au ministère de la Communication, il ressort qu’à date cette mission dévolue au Mincom et parfaitement tenue, demeure le chantier le plus réussi de la Can 2021.Aussi ne nous embarrassons guère de deviner l’effet recherché par Ferdinand Ngoh Ngoh en instrumentalisant la presse…

TASK FORCE

D’ailleurs, ce que l’on sait moins et qui pourrait peut-être expliquer pourquoi l’on s’acharne sur René Sadi, c’est le fait que le ministère de la Communication s’est vu doter d’une somme d’un milliard de Fcfa destiné aux activités de la Can 2021, dans son enveloppe consacrée au budget d’investissement public (Bip) 2021. Nous avons appris, pour une version plus longue, qu’à la demande de René Sadi « une grande équipe de travail conduite par le secrétaire général du Mincom a élaboré un projet baptisé « Ingénierie de promotion de l’image du Cameroun » avec pour objectif de présenter au monde entier à travers un ensemble de supports promotionnels, ce Cameroun qui accueille l’Afrique sportive ».

A rebours de cette version erronée instillée dans l’opinion à travers nos confrères, soutient notre même source : « après plusieurs séances de travail, ce document a reçu l’avis favorable du ministre, et instruction donnée pour que les services compétents préparent les marchés y afférents. Seulement avant l’aboutissement de ce processus, le président de la République, afin certainement de mieux contrôler l’organisation de la Can, a mis en place une Task Force à la tête à la présidence de la République avec à sa tête le Sg/Pr. La mesure qui est découlée, c’est que le milliard affecté au Mincom pour son activité, a été reversé auprès de la Task Force ».

Notre source estime que c’est le début des problèmes. Puisque le Mincom aura tout repris à zéro. Ceci en sollicitant à deux reprises l’autorisation du ministère des Marchés publics pour « exécuter ce marché de quatre lots en régie, pour sélectionner les entreprises adjudicatrices, et pour enfin transmettre tous ces dossiers auprès de la Task Force pour déblocage des moyens financiers nécessaires ». Jusqu’aujourd’hui le Mincom demeure inlassablement à l’attente de la réaction de la Task Force. De même que les entreprises retenues qui attendent les fonds de démarrage pour qu’enfin débute la campagne élaborée par le Mincom. En outre, il faut bien se rappeler qu’un montant de 13 milliards de Fcfa a récemment été mis à la disposition de certaines administrations pour la bonne organisation de la Can 2021. Il ressort de notre source au Cocan qu’un montant de 275 millions Fcfa de ces fonds a été affecté, au Mincom pour les activités de communication et de marketing.

« Si actuellement un cadre de travail est en gestation sur l’objet, les moyens eux, ne sont pas encore disponibles et demeurent attendus », conclue-t-elle, en reconnaissant cet état de services qui prêche tout de même en faveur du ministre René Sadi. « En 2013, cet ancien conseiller diplomatique du président de la République avait déjà été dépêché à Zurich, alors qu’il était ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, quand la Fifa avait évoqué l’ingérence des autorités gouvernementales, sous le prétexte que John Begheni Ndeh avait pris le pouvoir de l’immeuble-siège de la Fécafoot à Tsinga vendredi le 28 juin 2013 avec l’aide des forces de l’ordre. C’est lui qui aura obtenu la levée de la suspension de notre pays », finit-elle par lancer comme une boutade.

Vient alors la seule question qui mérite d’être posée et qui taraude les esprits, mais seulement exprimée de façon diffuse : pourquoi Ngoh Ngoh s’emploie-t-il ainsi à jeter Sadi à la vindicte dans l’opinion ? Il se chuchote dans les couloirs du palais présidentiel que le ministre d’Etat Sg/Pr n’a jamais apprécié ce fils de Metzing à qui on prête l’étoffe d’un potentiel successeur de Paul Biya.

Source: LA NOUVELLE N° 615