Succession de Paul Biya : Jeune Afrique livre les soutiens et la stratégie de Franck Biya dans la conquête d’Etoudi

Franck Biya est préssenti à Etoudi

Wed, 28 Sep 2022 Source: www.camerounweb.com

C’est un secret de Polichinelle. Franck Biya, fils de Paul Biya est régulièrement cité pour prendre la succession de son père qui trotte à la tête du Cameroun depuis plus de 40ans. Du haut de ses 90 ans, il reste toujours le maître du jeu. L’arrivée récente d’Emmanuel Macron au Cameroun a relancé le débat autour du « jeune » Franck Emmanuel Biya.

Pour arriver à Etoudi, Franck Emmanuel Biya devrait compter sur les soutiens aussi bien dans le sérail qu’ailleurs. Ce n’est pas ce qui manque pour le moment. Jeune Afrique dans un papier a fait un zoom sur les vrais soutiens de Franck Biya.

Guère structurés, ils parviennent néanmoins à se faire entendre. Qui sont ces << franckistes », déterminés à voir le fils du chef de l'État accéder un jour au pouvoir ?

« Le texte a des allures de sermon religieux. Publié sur Facebook le 24 septembre, il parle de << l'union sacrée des cœurs » et de la nécessité de maintenir « la flamme de la paix et de l'unité allumée ». Plus que le contenu du texte, qui évoque << le Cameroun [que nous] aimerions enseigner à nos enfants »>, c'est le nom de son auteur qui retient l'attention. Car Mohamed Rahim Noumeu n'est autre que le fondateur du Mouvement citoyen des franckistes pour la paix et l'unité du Cameroun (MCFPU) », rapporte Jeune Afrique.

« Les « franckistes », ce sont ces hommes et femmes qui affichent leur soutien à Franck Biya, 51 ans, fils unique de Jeanne-Irène, décédée en 1992. Ils n'en font pas mystère, ils souhaiteraient le voir succéder à son père, Paul Biya, sitôt que celui-ci aura quitté le fauteuil présidentiel qu'il occupe depuis près de quarante ans.Empruntant volontiers des expressions à l'Évangile, le MCFPU se comporte comme le parti politique qu'il n'est pas, sans faire grand cas de ceux qui l'accusent de vouloir transformer la République camerounaise en une monarchie régie par une loi de succession dynastique. Sans craindre non plus d'user de tous les superlatifs, puisque ses membres voient en Franck Biya « un homme providentiel au destin divin ».Le MCFPU est le principal des mouvements dits franckistes. Il existe depuis 2013 et, longtemps, ses activités se sont résumées à l'animation d'un groupe Facebook. Le retour de Franck Biya au Cameroun, en 2020, lui a donné un certain relief. Jadis éloigné des affaires de son père, l'aîné des enfants Biya est désormais conseiller du chef de l'État. Il s'est fait installer un bureau au palais d'Etoudi, d'où il gère les dossiers que lui confie le président », précise le Magazine panafricain.

Car outre le MCFPU, il y a le Réseau national des jeunes acquis à Franck Emmanuel Biya pour la paix et la stabilité au Cameroun, que dirige Garba Aboubakar, mais aussi le Mouvement des Febistes ou encore le Rassemblement républicain des franckistes du Cameroun (RRFC). Sans oublier le Mouvement citoyen pour la paix et l'unité ni le Mouvement citoyen pour l'émergence - tous deux fondés par des transfuges du MCFPU. Il y a même un deuxième MCFPU, qui porte rigoureusement le même nom que le mouvement de Mohamed Rahim Noumeu, mais que dirige un certain Alain. Fidèle Owona. Dernier-né de la constellation : le Réseau national des jeunes musulmans acquis à Franck Biya.

« Il n'existe pas une organisation franckiste, mais des groupes indépendants les uns des autres », explique Bertrand Ndzana, membre du RRFC. « Ce qui nous rassemble, c'est la volonté de voir le fils du président au pouvoir. Certains voient en lui une sorte de nouvelle version de Paul Biya, qui saura préserver les valeurs [qu'a défendues] son père. D'autres souhaitent garder ou obtenir un poste enviable », ajoute-t-il avec franchise. Le RRFC ne s'en cache pas, il est basé à Ebolowa, dans cette région du Sud d'où Paul Biya est originaire.« La profusion des mouvements de soutien à une personnalité, surtout lorsque celle-ci est proche du pouvoir, n'est pas nouvelle, analyse un bon connaisseur de la vie politique locale. Avant les franckistes, on a vu des organisations telles que la Jachabi [Jeunesse active pour Chantal Biya] ou la Presby [Jeunesse de Paul Biya] occuper le paysage, puis disparaître. Aujourd'hui, si Franck Biya suscite un tel intérêt, c'est parce que la question de la succession n'est pas résolue. », rapporte J A

Source: www.camerounweb.com