Au Cameroun, le principal sujet politique qui se pose depuis un moment c’est la succession de Paul Biya qui du haut de ses 90 ans et 40 ans au pouvoir ne constitue plus l’avenir politique du pays même si certains de ses soutiens forcent pour qu’il se représente en 2025. Mais l’option la plus sérieuse est la tentative de succession de gré à gré avec la préparation de Franck Biya pour succéder à son père. Mais cette option a du mal au sein de l’opinion et l’opposition ne compte pas se laisser faire.
Maurice Kamto met le régime de Yaoundé en garde contre le gré à gré et invite les camerounais à la rigueur face à une telle aventure.
《Dans la tentation d'organiser une succession dynastique à travers une transmission du pouvoir de gré à gré en dehors du choix du peuple souverain, voir de la Constitution, une gestion grégaire et opaque des affaires publiques, ensemble mettons solennellement en garde tous ceux qui, ici ou ailleurs, seraient tentés par une telle aventure. Les camerounais, particulièrement les peuples du changement, n'accepteront pas que quiconque transpose dans leur pays, des expériences politiques irresponsables et totalement irrespectueuses de la dignité du peuple. De telles expériences qu'on voudrait adopter en Afrique centrale, ne correspondent ni à la complexité sociologique du Cameroun, ni à notre histoire, ni à la taille de notre population et au niveau actuelle de la culture politique de notre peuple. Le peuple du changement travaille pour une alternance pacifique et démocratique, par les urnes et en conformité avec les institutions en vigueur dans notre pays »,a déclaré Maurice Kamto dans son traditionnel discours de fin d’année.