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Succession de Paul Biya : le président du Sénat désigné pour 'départager' Franck Biya et Ferdinand Ngoh Ngoh

Un projet de loi ayant trait à la révision de la Constitution serait en examen

Tue, 5 Jul 2022 Source: www.camerounweb.com

Nous vous l'annoncions il y a quelques jours, le ton du remaniement ministériel tant attendu a été donné. Longtemps rester dans le flou, l'on semble être arrivé au bout de l'attente. Concernant le remaniement, un réajustement devrait bientôt avoir lieu selon La Météo du 21-06-2022 qui cite des sources très introduites. Selon le journal, le Chef de l’État a bouclé le tour de la question. L’avenir du premier ministre Joseph Dion Ngute en pointillés et ce dernier est en sursis au gouvernement.

Notre confrère qui se refuse de dévoiler la liste des ministres de ce nouveau gouvernement, affirme tout de même que le Secrétaire générale de la présidence de la République ne sera pas viré comme certains sites et plateformes sociales populaires l'ont annoncé ces derniers mois.

"Ce que les indiscrétions soulignent néanmoins, c’est que le locataire d’Etoudi a reçu, de son secrétaire général, la mouture commandée d’un éventuel gouvernement sur laquelle Ferdinand Ngoh Ngoh a travaillé pendant près d’un mois… toute chose qui ne garantit rien quant au maintien de l’intéressé lui-même au poste, bien que notre source, sans aller plus loin, souligne que Ferdinand Ngoh Ngoh restera aux affaires, et toujours comme ministre d’État", écrit le journal La Météo.

Aux dernières nouvelles, un projet de loi ayant trait à la révision de la Constitution serait en examen à la Commission des Lois Constitutionnelles depuis le 2 juillet 2022.

Lors de la session parlementaire de mars dernier, la presse a ébruité le projet d’instauration d’un poste de vice-président de la République. De toute évidence, ce projet a été remis au goût du jour lors de la session en cours. Le projet de loi n°2025/Pj/An, reçu à la commission des lois constitutionnelles, et qui fera l’objet d’une discussion générale lors d’une séance plénière le 4 juillet, avant un autre examen en plénière le mercredi 6 juillet, fait déjà des gorges chaudes.

Sans être dans les secrets des dieux, on annonce outre l’instauration d’un poste de vice-président de la République, un amendement sur la limitation de l’âge des candidats à-la présidentielle. Ces deux amendements surviendraient dans un contexte marqué par des jeux et des enjeux de succession alimentés par le grand âge du chef de l’Etat et son magistère jugé interminable.

La Constitution actuelle, fait du président du Sénat, le successeur du chef de l’Etat en cas de vacance et lui donne 40 à 120 jours pour organiser une élection présidentielle à laquelle il ne peut prendre part. Le constat de la vacance relève des prérogatives du Pan qui saisit à cet effet le Conseil constitutionnel. Il apparaît que tous les acteurs d’un processus de transition au Cameroun, sont tous des octogénaires. Situation qui fait de grande incertitude sur la stabilité du Cameroun et sur la sincérité des acteurs de la transition.

Avec la mise sur pied du Sénat, l’actuel PAN a voulu migrer vers le perchoir de cette nouvelle institution, conscient des enjeux. Ce n’est pas un personnage à la moralité établie. Pour preuve, ses multiples actes de désinvolture envers la présidence accordée au président du Sénat lors des cérémonies officielles.

C’est un président du Sénat confronté à de nombreux soucis de santé et aux évacuations sanitaires ces derniers temps. Bien qu’il soit le cadet du chef de l’Etat d’un an, Niât Njifenji Marcel semble exercer son second mandat au Sénat pratiquement sur les rotules. Miraculé du coup d’Etat du 6 avril 1984, il porte une part du mystère des arcanes du pouvoir d’Ahmadou Ahidjo à Paul Biya.

Dauphinat

Qui pour occuper les fonctions de vice- président. de la République ? De multiples cas de figure s’offrent à l’analyste politique. Pour apaiser les tensions sociopolitiques issues de la crise dite anglophone ce poste pourrait échoir à un ressortissant du Nord-ouest ou du Sud-ouest, sous le modèle de la Constitution fédérale, avec John Ngu Foncha puis plus tard. Tanden Muna comme vice- président de la République.

Au moment où l’Afrique est sujette à une vague de succession monarchique, la tentation dynastique pourrait-elle propulser Franck Biya à ce fauteuil sous le modèle Equato-guinéen, avec Teodorien Obiang Nguema ? Il ne faut doute de rien. Les galops d’essai du mouvement des Franckistes n’ont été ni confirmés, ni désavoués par le principal concerné.

Après 12 années passées au secrétariat général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh charrie toutes les passions imaginables. De le voir au fauteuil de vice-président de la République, le positionnerait du coup comme le dauphin désigné pour assure la transition, et au besoin, organiser la présidentielle de 202S. Un scénario qui pourrait cependant faire face à la désapprobation des faucons de l’establishment.

D'après le confrère, l'indépendant, tout reste maintenant à savoir quelles seront les prérogatives d’un vice-président de la République. Ne disposant pas d’un mandat électif, sa légitimité pourrait prêter à caution au regard des batailles successorales qui font fureur au Cameroun actuellement. Le confiner a un rôle essentiellement honorifique, reviendrait à alimenter les prétentions et les ambitions successorales avec un risque de faire basculer le Cameroun dans une zone de turbulences après Paul Biya.

Source: www.camerounweb.com
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