• Paul Biya, âgé de 89 ans, est au pouvoir depuis 40 ans aujourd'hui
• Le débat sur sa succession devient en plus préoccupant
• D'aucuns pensent que pour renverser son parti le RDPC, une coalition de l'opposition s'impose
Après plus de 40 ans au coeur du pouvoir au Cameroun, doit-on s'attendre à un front unis de tous les partis d'opposition pour un changement de régime au vue de la situation cataclysmique qui règne dans ce pays? La réponse pourrait être à l'affirmative.
En effet, voilà plus d'un demi-siècle que le rassemblement démocratique du peuple camerounais ( RDPC) règne des mains de maître dans le microcosme politique et décisionnel. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'au soir de la prise de pouvoir par le régime de Paul Biya, l'espoir avait fait place à la crainte. Des années plus tard, les choses vont de mal en pire.
On est donc à la croisée des chemins et à la lumière des nouvelles forces politiques naissantes comme le MRC( mouvement pour la renaissance du Cameroun), on peut sans aucune crainte, penser à un renouveau politique au Cameroun. Pour certains observateurs et analystes politiques, cela n'est possible que si toutes ces forces politiques de l'opposition font front pour contrecarrer ce parti-État qu'est le RDPC qui montre clairement qu'elle n'est plus à même de faire bouger les lignes dans un Cameroun qui de plus en plus est à l'agonie. L'alternance est donc possible, elle ne le sera que si toutes les forces politiques de l'opposition regardent dans la même direction.
Visiblement, on est à la croisée des chemins pour ce qui est de l'alternance au Cameroun et les signes qui le démontrent sont perceptibles avec les mutations qui ont cours dans les partis politiques notamment au sein du social démocratic front.
En effet, on est clairement dans une optique de transition au sein du pouvoir au Cameroun. Et certains partis politiques comme le SDF du chairman Ni John Fru Ndi l'ont compris. On en a pour preuve la récente lettre que le chairman avait adressée à Agbor Balla Nkongho dans laquelle ce dernier avait clairement évoqué la formation d'un gouvernement de transition qui serait en projet au Cameroun et pour lequel il serait en pourparlers avec le pouvoir. Ceci étant, même on reste dans les supputations, il est clairement démontré que cette mandature du président Paul Biya est la plus déterminante pour l'histoire du Cameroun et nul doute que jusqu'ici la nomenclature politique du Cameroun reste encore majoritairement dominée par le parti au pouvoir le RDPC.
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