Succession de gré à gré : Frank Biya à l’Élysée, Kamto avait raison

Maurice Kamto est contre toute Succession de gré à gré

Wed, 20 Jul 2022 Source: www.camerounweb.com

Le 1er juin 2020, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto était monté au créneau pour dénoncer un plan de succession de gré à gré bien huilé au sein du sérail.

« A maintes reprises, et récemment encore dans mon adresse du 19 mai 2020, j’ai attiré votre attention sur les manœuvres visant à organiser la succession de gré à gré à la tête de notre pays. Je puis vous dire aujourd’hui que les choses se précisent. Les artisans du gré à gré sont plus que jamais à l’œuvre. Par ce biais, ils veulent accélérer le cours de l’histoire à leurs fins, au mépris de toutes les règles démocratiques de dévolution du pouvoir et des souffrances du peuple camerounais, je voulais dire de vos souffrances », avait-il déclaré.

Le candidat malheureux à la présidentielle 2018 était traité de paranoïaque par ses détracteurs à l’époque. Les faits semblent désormais lui donner raison. Jeune Afrique a révélé sur son site que Franck Biya candidat potentiel à la succession de son père fut reçu à l’Elysée.

« Alors que les guerres intestines font rage pour succéder à Paul Biya, qui n’est pas éternel, Emmanuel Macron vient passer deux jours au Cameroun. Il ne peut ignorer les luttes au sein du RDPC, le choix de Paul Biya, le choix de Chantal Biya, la montée en puissance de Franck Biya (notons au passage qu’il a été reçu récemment à l’Élysée ) », écrit Jeune Afrique.

Le magazine explique également la nouvelle méthode de Paris qui consiste à soutenir systématiquement le pouvoir en place ou le candidat naturel désigné. « La constante de la politique française depuis la fin de la Françafrique semble être de faire confiance à celui qui est en place, à sa succession choisie, plutôt que de jouer la carte du renouveau et de la rupture, par peur de l’inconnu, la nouvelle femme ou le nouvel homme dont on ne connaît pas vraiment les objectifs. Au Cameroun comme ailleurs en Afrique. », ajoute-t-il.

Maurice Kamto, conscient que le pouvoir risque de lui échapper une nouvelle fois avec ce plan de succession, hausse le ton et menace.

«

« C’est pourquoi je réitère avec gravité que faute d’une résolution politique de la guerre civile que le régime BIYA a provoquée dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et sans une réforme consensuelle du système électoral à laquelle auront pris part les principales formations politiques et les organisations de la société civile crédibles, le MRC et le Peuple du Changement n’accepteront pas qu’une nouvelle élection populaire se tienne au Cameroun. Pas plus qu’il n’acceptera aucune manipulation de la Constitution visant à organiser une succession à la tête de l’Etat par un mécanisme non électif », a-t-il déclaré.

Source: www.camerounweb.com