Succession du Pape François: ce qui se passe dans la discrétion totale, même si...

La nouvelle du décès du pape François annoncée hier par le cardinal Kevin Farrell depuis le Vatican, a ouvert une période de vacance qui s’étendra jusqu’à l’élection de son successeur.

Un temps de deuil, mais aussi de préparation de l’après, et notamment du conclave qui élira le prochain successeur du souverain pontife. Car, le déroulé des funérailles et la succession du souverain pontife ne laissent aucune place à l’improvisation.

L’organisation de la vacance du Siège apostolique est orchestrée par les cardinaux, venus du monde entier et réunis à Rome jusqu’à l’élection de l’un d’entre eux comme pape. Cette période de transition au Vatican n’en reste pas moins extrêmement codifiée. De la convocation du conclave à l'élection du nouveau pape, en passant par l'isolement des cardinaux et la traditionnelle fumée blanche.

Jusqu’à l’élection d’un nouveau pape, c’est le cardinal camerlingue, l’Irlandais Kevin Farrell, qui assure l’intérim. Agé de 77 ans, il est préfet du dicastère (ministère) pour les laïcs, la famille et la vie depuis 2016. Tous les plus hauts responsables du « gouvernement » de l’Eglise, c’est-à-dire la Curie romaine, doivent se démettre de leurs fonctions à la mort du pape. Seul le cardinal camerlingue reste en poste pour administrer les affaires courantes de l’Eglise.

Dans un délai de 15 à 20 jours après le décès du souverain pontife, sera organisé le conclave au cours duquel 137 cardinaux, notamment ceux âgés de moins de 80 ans dont près de 80 % choisis par le pape François lui-même, auront la lourde tâche d’élire son successeur. Ce sera lors d’un vote à bulletin secret. Si aucun nom n’est retenu lors du premier vote, un autre tour de scrutin sera organisé, et ainsi de suite jusqu’à ce que la fumée blanche apparaisse, signe qu’une majorité d’électeurs s’est dégagée en faveur d’un candidat.

Le collège des cardinaux va alors proclamer la célèbre locution latine, « Habemus papam » (« Nous avons un pape »), depuis le haut de l’estrade de la basilique Saint-Pierre, et devant des milliers de fidèles.

Source: Assiatou Ngapout Cameroon Tribune