Désigné chef traditionnel de ler degré, à l'issue des consultations reglementaires présidées par le préfet de la Haute Sanaga, le 12 août dernier, SM Soumbou Angoula Pierre Kidt Zebra, fait face aujourd'hui à une légion d'horreur qui multiplie des manœuvres incongrues pour s'interposer à l'homologation de sa dési-guation.
"était compter sans les démons de la provocation et les fantassins du désordre, pour croire définitivement clos le dossier malodorant portant sur la succession du défunt chet supérieur des Yézoum, SM Soumbou Angoula, avec la désignation de son successeur. En effet, le 12 août 2022, le préfet du département de la Haute Sanaga, M. Nanga Dang, surpris par une deuxième candidature avait sacrifié à l'organisation des consultations avec pour corps électoral des notabilités coutumières compétentes, au total 29, pour départager les deux duellistes, à savoir : Soumbou Angoula Pierre kidt Zebra (Lamido) et Soumbou Soumbou Pierre. C'est finalement le premier cité qui gagna haut la main ces consultations par le score sans appel de 21 voix sur les 29. Toutes choses qui lui ouvraient une voie royale vers a succession de. son detint père.
Mais alors que l'on s'attendait à l'homologation de la désignation de ce nouveau chef de 1° degré des Yezoum, une meute constituée de personnes non-élues qui, dit-on, pour des intérêts partisans, s'arrogent le droit de S'immiscer dans les affaires de cette grande chefferie, commence à multiplier des manoeuvres d'arrière-boutique à l'effet de geler le processus en cours. L'on peut d'ailleurs lire sur un document en circulation sur les réseaux sociaux qui serait adressé au ministre de l'Administration territoriale dont l'on prête la signature au gouverneur du Centre : « Il convient de relever qu'à l'issue des consultations réglementaires présidées par cette outorité administrative (le préfet de la Haute Sanaga ndlr) le 12 noil 2022, l'intéressé a obtenu 21 voir sur les 29 notabilités coulistieres compétenles pour la désignation du nouveau chef. Cepen-dant, ce choix ne fuit pas l'unanimité dans le département. En effet, les deux grandes élites ne partagent pas la même orientation étant donné que le délégué , général à la Sûreté nationale a une préférence pour un autre candidat »
Bonne chère
Un document qui a créé un tollé de protestation dans la communauté Yezoum et mis sous les feux de critiques, toutes les personnes tapies dans l'ombre qui manœuvrent pour remettre en selle l'homme « vomi » par les dépositaires de l'autorité traditionnelle, nonobstant, selon certaines sources, qu'il ait délié les cordons de sa bourse et les aurait arrosés d'argent et de bonne chère pour « acheter leur conscience ». Du coup, les originaires de Lembe-Yezoum, toutes proportions gardées, condamnent ces personnes qui font preuve de collusion avec le perdant et qui recourent à des méthodes surannées pour entamer la crédibilité du choix de toute une communauté, quitte à attiser les divisions en son sein. En rentrant d'ailleurs dans les méandres de la chefferie de 1e degré des Yezoum, on se rend à l'évidence que le délégué général à la Sûreté nationale, le patriarche Martin Mbarga Nguelé, n'est lié par aucune fibre familiale à celle-ci. Et l'une de ses épouses serait une nièce éloignée de cette cour. Et comment sa voix pourrait-elle compter dans ce dossier dont il ne maîtriserait ni les te-nants, ni les aboutissants ? Mystère et boule de gomme! Selon d'ailleurs certaines sources, le Dgsn est de la tribu Mvog Amougou de Mengueme par Nkolmetet dans le département du Nyong et So'o.
« L'homme de Nkolmetet est marié à Philomène Ngono Okala, une nièce éloi-grée de l'ancien chef supérieur. Il a déjà eu le mérite d'imposer sa belle-sœur Ze Isabelle épouse Estoup à la tête de la mairie de l'arrondissement de Lembe Yézoum et maintenant, il s'active dans l'ombre pour imposer celui qui ne serait qu'un fils adultérin de l'ancien chef supérieur Soumbou Angoula Pierre », selon une source.
« Les Yezoum ont toujours été un ilot d'intégrité et des hommes épris de paix.
Il est hors de question que des individus qui ne se réclament d'aucune parenté avec cette communauté, et même ceux qui en ont, après avoir échoué leur hold-up, même avec le soutien de quelques autorités administratives et municipales, lors de la désignation du nouveau chef, se mettent à agiter le spectre du NoSo ici. Pourquoi cette succession à la chefferie fait beaucoup de miel pour des mouches, curieux de tous poils et questionneurs de métier ? On est en droit de se poser cette question, au vu des implications nocives des personnes qui veulent porter une bonne part de responsabilité dans cette guerre qu'elles fomentent. Qu'elles soient en sures, leurs manœuvres n'auront aucun écho favorable. En dépit du climat délétère qu'elles ont réussi à créer, les Yezoum resteront unis, par ce que comme en démocratie, la majorité d'eux ont jeté leur dévolu sur une personne avant la puis-sance, les capacités requises et la légitimité pour les diriger. En dépit de pressions qui fusent de partout » pestait un fils du cru.
Queue de poisson
Ne dit-on pas que « bien informé, on est citoven, mal informé, on est sujet » ?
En effet, pour comprendre les motivations de cette lutte successorale de mauvais aloi, il faut remonter le temps jusqu'à la mort de SM Pierre Soumbou Angoula. Sa famille avait commencé à dénoncer des imposteurs qui voulaient faire une réappropriation heureuse de l'organisation des obsèques de leur père. C'est ainsi que la réunion ad hoc convoquée le 30 novembre 2020 à l'Enam par son Dg, s'était achevée, selon nos sources, en queue de pois-son. En ligne de mire on avait également Martin Mbarga Nguélé qui, soutenait-on, le temps donnerait d'ailleurs raison à ces personnes, voulait imposer un successeur au de cujus. C'est la raison pour laquelle, indiquent nos sources, la famille proche du défunt chef, avait trouvé judicieux de proroger les obsèques de cette tête couronnée jusqu'à la mi-janvier 2021, même si cette date n'avait été retenue. De même on voyait derrière toute cette agitation, la volonté de certaines personnes de faire de Joseph Bertrand Angoula Angoula, le Dg de l'Enam chef. Et pourtant, celui-ci n'est qu'un homo1 nyme de l'ancien chef et est natif de Nkol Essang par Simbane, « fils d'un ancien manutentionnaire à l'aéroport de Yaoundé répondant au nom de Angoula Biyo'o Chrysostome », renseigne-t-on.
La lutte pour le fauteuil de chef de 1er degré ainsi engagée, s'est poursuivie lors de la désignation du 29e roi. Les populations au fait de l'histoire de cette grande chefferie de la région du Centre et soucieuses du respect à la lettre des procédés de désignation du successeur d'un chef de l'acabit du monarque décédé, conformément à leurs us et coutumes, ont fait tout dont elles sont capables pour que la dernière volonté de celui-ci soit respectée. « Une vidéo filmée par le cinéaste Jean Pierre Bekolo, SM Soumbou Angoula Pierre avant sa disparition, rappelait déjà à l'intention de tous que le processus de désignation du chef supérieur Yezoum devrait se faire selon les us et coutumes laissés par les dépositaires ancestraux de la tradition Ekang », confiait une source. Ce qui aurait été le cas, même si cette succession était au point d'être sacrifiée sur l'autel de la corruption, des grenouillages et de bien d'autres pratiques odieuses orchestrées par quelques « forbans » qui jouaient sur l'homonymie ou ) bien d'autres considérations erronées. Bien sûr, sans préjudice de faire recours à leur arme favorite qu'est le pouvoir de l'argent avec lequel ils avaient réussi à se tisser des réseaux dans les hautes sphères de l'administration. Affaire à suivre.