Succession : un grand journal occidental lève le voile sur les vraies ambitions de Franck Biya

Au Cameroun, Franck Biya, le fils aîné du président Paul Biya, dont le règne dure depuis quarante ans, est de plus en plus poussé à briguer la magistrature suprême. Bien qu'il n'ait jamais officiellement annoncé sa candidature ni exprimé publiquement ses ambitions politiques, sa présence de plus en plus remarquée dans les cercles officiels, sur les médias sociaux et à travers les images diffusées par la présidence camerounaise suscite inévitablement des interrogations. Dans un pays où les spéculations sur la succession du président Paul Biya, surnommé le "capitaine," sont de moins en moins théoriques, la question qui se pose est la suivante : Franck Biya se prépare-t-il à prendre la relève de son père, âgé de 90 ans depuis le 13 février ? C’est ce que révèle le grand journal français le Monde.

Dans l'Afrique centrale, où les dynasties politiques sont devenues une norme, du Tchad au Gabon en passant par la République démocratique du Congo (RDC), l'émergence de Franck Biya, âgé de 52 ans, dans les coulisses du pouvoir camerounais ne passe pas inaperçue. Cependant, il est crucial de noter que son implication dans les affaires politiques du pays ne peut être interprétée comme une confirmation de sa succession. Dans une région où de nombreux ambitieux et prétendants à la présidence ont été rapidement neutralisés par la justice dès que leurs intentions devenaient trop claires, la prudence reste de mise.

Depuis plus d'une décennie, la prison de Kondengui à Yaoundé a vu de nombreux ministres et secrétaires généraux de la présidence y résider, témoignant ainsi de l'instabilité politique et des rivalités internes qui persistent au sein du pouvoir camerounais.

La question de la succession présidentielle est un sujet sensible au Cameroun, un pays qui a été gouverné d'une main de fer par Paul Biya depuis 1982. Les appels à un renouvellement politique et à une transition démocratique se font de plus en plus pressants, notamment au sein de la jeunesse camerounaise, qui aspire à un changement après des décennies de règne ininterrompu. Cependant, la transition vers une nouvelle ère politique demeure incertaine, d'autant plus que le président Paul Biya maintient sa prépondérance au pouvoir.

Franck Biya, pour l'instant, ne se dévoile pas publiquement sur ses intentions politiques. Les regards restent donc fixés sur cette silhouette élancée qui se profile progressivement dans l'arène politique camerounaise, alors que les spéculations sur l'avenir politique du pays demeurent au premier plan des débats nationaux. Seule l'avenir nous dira si le fils du président prendra la décision de briguer la magistrature suprême et de succéder à son père, marquant ainsi une nouvelle étape dans l'histoire politique du Cameroun.