Les policiers craignent des représailles
Une situation explosive couve dans les services de police de la région du Sud-Ouest du Cameroun. Selon les révélations du journaliste et lanceur d’alerte Boris Bertolt, Jean Marie Ndinga, le délégué régional de la police de la localité a monté une opération d’escroquerie pour soutirer de l’argent à ses collaborateurs.
« Le délégué régional de la police pour le Sud-Ouest, le commissaire divisionnaire Jean Marie Ndinga exige que tous les policiers du Sud-Ouest cotisent 60 000 (c' est à dire le salaire d'un Gpx ) pour la tournée de la Police Women Association ( Powa), dont la présidente n’est autre que l'épouse du régional Ndinga. C’est à dire son épouse », indique la source.
Selon Boris Bertolt, cette situation crée une tension au sein des éléments de la police de la région du Sud-Ouest. Les policiers qui ne souhaitent pas participation à cette contribution forcée craignent des représailles.
« Les personnels qui ne s'exécutent pas sont menacés de ne pas être notés par le chef. Un chantage doublé d'une arnaque en règle, dans une zone en crise de surcroît.
De plus, le divisionnaire est sensé être en retraite depuis 4 ans. Tente-t-il de se taper un dernier magot ? », conclut Boris Bortolt.
Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun sont le théâtre d’affrontement entre groupes armées séparatistes et les forces de l’ordre et de défense depuis 2017. Cette crise a fait des milliers de morts aussi bien dans le camp de l’armée que de la population. Des organisations de défense des droits de l’homme ont régulièrement accusés l’armée est les groupes séparatistes d’exactions sur les populations civiles. En effet des églises, marchés et écoles ont souvent été la cibles des forces en présence sur le terrain.
