Le Haut-Commissaire du Cameroun au Royaume-Uni a publié le 9 août dernier, un communiqué reportant à une date ultérieure, la réunion publique portant sur la crise anglophone, et qui devait se dérouler en présence de la délégation gouvernementale dépêchée d’urgence de Yaoundé.
Le communiqué indique que ce report est motivé par le fait que la délégation ministérielle camerounaise, censée être à Londres du 12 au 16 août pour l’événement, n’arriverait qu’après le 14 août, à cause de « circonstances imprévues ». Le Haut-Commissaire ajoute que la réunion se tiendra à une date ultérieure, qui sera annoncée à temps afin que tout le monde puisse y prendre part.
Seulement, certains ressortissants camerounais résidant au Royaume-Uni s’indignent contre le report de la date de cette réunion, et pensent qu’il ne s’agit que d’un stratagème pour l’organiser en secret, sans la présence d’une forte masse populaire. « Il ne faut pas croire en ce communiqué, ils veulent juste tenir cette réunion sans nous. Restons vigilent ! », affirme un ressortissant camerounais cité par la version anglaise du Journalducameroun.com.
Les missions gouvernementales dépêchées par le gouvernement de Yaoundé depuis la fin du mois de juillet rencontrent une forte contestation dans les différentes communautés camerounaises de la diaspora où elles ont été déployées. En Belgique, la réunion menée par le ministre Laurent Esso a été fortement perturbée avant de reprendre son cours ; pendant ce temps, en Afrique du Sud, des informations nous apprennent que le haut-commissariat a été vandalisé par les camerounais et les responsables évacués avant la fin de leur meeting.
Une mission gouvernementale d’explication était également attendue au Canada. Selon un communiqué de Paul Ghogomu, qui s’est lui-même rendu au siège des Nations Unies à New-York, on apprend que ces missions ont pour but de donner des clarifications à la diaspora et à la communauté internationale, sur ce qui se passe actuellement dans les régions du Sud-ouest et du Nord-ouest.