L’avocat maître Tamfu Richard a vidé son sac. Après avoir échappé au pire, l’homme de loi a pris le temps de récupérer un peu d’énergie et de se confier sur ce qui lui est arrivé. Pourquoi lui en veut-on, qu’a-t-il fait de mal, le média Canal 2 International lui a posé ces questions.
La réponse de Me Tamfu Richard est que : « Je me fais bastonner tout simplement parce que je me suis opposé au fait qu'on voulait envoyer ma cliente directement en prison sous la base d'une simple convocation ». Voilà qui commence à être clair.
C'est-à-dire, poursuit-il, qu'elle a répondu à une convocation et à peine arrivée, sans lui lire ses droits, les éléments de la gendarmerie ont voulu l'emmener directement en prison. Ce n’est pas en effet ce que les textes en vigueur dans le pays recommandent.
Selon Tamfu, « ils voulaient utiliser une simple convocation à un mandat d'arrêt et j'ai dit non en défendant ma cliente et ils m'ont tabassé comme vous avez vu là jusqu'à mettre leurs pieds sur ma tête et mon cou ».
La toile est davantage scandalisée d’entendre ces éclaircissements. L’activiste Jorel Zang Jacques se désole que « si on est capable de faire subir un tel traitement inhumain à un homme de loi dans l'exercice de ses fonctions et en plein jour au vu et au su de tous, imaginez ce qu'on fait à des citoyens qu’on ne connait pas vraiment tous les jours dans les obscurités des services de sécurité ».
En réalité, ajoute-t-il, cela veut dire qu'on est dans une dictature. « Nous exigeons des sanctions disciplinaires exemplaires », clame-t-il.
On a pu voir récemment une vidéo de Longuè Longuè circuler dans laquelle l’artiste est torturé sauvagement par les éléments de la Sécurité militaire (Semil) sous les ordres du colonel Joël Émile Bamkoui. On lui reprochait d’avoir chanté pour dénoncer Paul Biya et le gouvernement camerounais qui a un amour pour la maintenance des vieux aux postes stratégiques du pays comme l’Assemblée nationale, le Sénat, etc. Alors, la torture est-elle en train d’être normalisée au Cameroun ?