Les actifs résiduels de certaines entreprises d’Etat liquidées, l’ex Oncpb, Onpc, Regifercam font l’objet d’appétits et de convoitises. Un article anodin d’un activiste basé aux Etats Unis a engendré des réactions et surtout des révélations scandaleuses des internautes. Le cabinet Atou victime de sa probité ?
Ndzana Seme, activiste camerounais installé aux Etats-Unis vient d’exhumer une affaire que l’on croyait définitivement close : La gestion des actifs résiduels de certaines entreprises d’Etat liquidées…l’ex Oncpb, Onpc, Regifercam. Dans une sortie sur les réseaux sociaux, Ndzana Seme accuse l’actuel ministre de la Justice de protéger le gestionnaire de ces actifs résiduels.
Il corrobore ses dires en publiant 02 documents : l’un, un « AVIS AU PUBLIC signé le 21 septembre 2017 par la ministre des Domaines, du Cadastre et des affaires foncières, Jacqueline Koung à Bessike, interdisant toute transaction commerciale sur l’immeuble Shell à Yaoundé initié par le cabinet Atou, l’autre document, une réaction du cabinet Atou informant plutôt l’opinion que ledit immeuble est grevé d’un hypothèque dont insusceptible d’être vendu par exemple.
Plus grave, le cabinet Atou révèle avoir intenté une action en justice (Procédure en annulation de vente par devant le tribunal de Grande Instance du Mfoundi) pour déclarer nul la vente mafieuse qui avait été opérée sur cette immeuble, privant les caisses de l’Etat d’importantes recettes. Les internautes ont vite remarqué une contradiction flagrante entre l’accusation portée contre le cabinet Atou, et ses actions sur le terrain de la protection du patrimoine de l’Etat.
« Vous accusez quelqu’un de vouloir vendre un immeuble, alors que cette immeuble est grevé d’un hypothèque. Décidément au Cameroun vous marchez sur la tête… ». Se moque un internaute. « Trouvez des preuves encore plus fiables. Les deux communiqués se contredisent. Atou ne peut pas vendre un immeuble pour lequel il a intenté une action en justice en vue de l’annulation d’un acte de vente fait entre copains. Sur ce coup là, c’est léger comme preuve Ndzana. » La suite des réactions des internautes semblent encore plus édifiant sur la gestion des actifs résiduels des ex Oncpb, Onpc, Regifercam. L’on apprend que de la part d’une personne que ces entreprises avaient des comptes bancaires dans plusieurs banques commerciales, lesquels comptes n’étaient pas connu du gouvernement camerounais.
Selon une internaute, c’est le sieur Atou qui aurait découvert le pot aux roses et aurait informé le ministère des Finances. Il y’a aussi le cas de 5000 m2 de terrain en plein cœur de Bonanjo à Douala, appartenant à l’ex Oncpb et qui a été gracieusement offert à l’homme d’affaire Feutheu par l’actuel Mindcaf pour la modique somme de…26 millions de FCFA.
« Dans cette affaire, le cabinet Atou est au tribunal et demande purement et simplement l’annulation de cette transaction entre le Mindcaf et le Sieur Feutheu. Une audience de cette affaire s’est déroulée la semaine passée… » Réagit un avocat. Ce dernier semble bien maitriser le rôle et surtout l’importance du cabinet Atou dans la sauvegarde du patrimoine foncier de l’Etat. Il va aussi faire référence à une autre transaction entre le Mindcaf et une collectivité villageoise sur un domaine publique du côté du quartier Omnisport à Douala.
« La mafia a frappé ici. On a cédé ce terrain appartenant à l’ex Onpc à cette communauté villageoise (je préfère taire le nom). Tous les grands de Douala ont obtenu leurs parts. C’est ce même Atou qui se bat aujourd’hui pour annuler ces actes. Le mindcaf aurait mémé été entendu au TCS par rapport à cette affaire là » A la fin, on peut dire que les activistes (Nouma et Ndzana) ne s’attendaient pas à cette réaction des internautes la gestion des actifs résiduels de ces entreprises liquidées. Et à dire vrai, c’est une affaire qui semble encore plus complexe.
C’est un Premier ministre (Inoni Ephraim) et plusieurs ministres (Essimi Menye, Anong Abedime, Abah Abah, Abogo Nkono) qui se sont toujours cassé la figure dans cette affaire. Et lorsqu’on regarde le pédigrée de ces hautes personnalités là, ce qu’elles sont devenues, on peut aisément conclure que finalement, c’est le cabinet Atou qui a raison « Personne n’est plus fort que Paul Biya. Si on le maintient toujours comme gestionnaire de ces actifs résiduels, c’est que quelque part, il donne satisfaction au Nkukuma ». Au cabinet Atou, situé à Bonanjo, en l’absence du maitre des lieux, personne n’a accepté s’exprimé sur le sujet.
A la Délégation du Mindcaf pour le Littoral, un responsable qui semble avoir maille à partir avec l’actuel ministre est fou furieux.
« Qu’on laisse le gestionnaire faire son travail. Il le fait bien depuis 2007. Je ne pense pas qu’à ce moment là, c’est le ministre d’Etat Laurent Esso qui était à la justice. C’est assez reducteur de penser que le gestionnaire est protégé par ce membre du gouvernement. Dans tous les cas, certaines personnes savent pourquoi ils en veulent à ce cabinet. Et croyez moi, la vérité finira par triompher ». C’est tout dire