Calixte Beyala qui fait pleurer tout le Cameroun
Le monde médiatique camerounais est frappé par une perte considérable. Suzanne Kala Lobè, figure mémorable du journalisme au Cameroun, s'est éteinte dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2024, à l'âge de 71 ans. Reconnue pour son style éditorial percutant et sa voix inébranlable, elle a profondément marqué le paysage médiatique national.
Ardente militante des droits de l’Homme et avocate infatigable de l'alternance politique, Suzanne Kala Lobè s'est distinguée par la fermeté de ses convictions et son engagement sans faille dans le débat public. Son approche directe et ses analyses incisives ont fait d'elle une figure incontournable de la scène journalistique camerounaise. Depuis sa mort, les hommages pleuvent. Calixte Beyala ne s’est pas fait attendre.
L'impact de Suzanne Kala Lobè s'étendait bien au-delà du journalisme, touchant également le monde littéraire. Calixte Beyala, écrivaine camerounaise de renommée internationale, a rendu un hommage émouvant à celle qui fut pour elle bien plus qu'une simple consœur.
Dans un message percutant, Beyala évoque ses premières rencontres avec Suzanne Kala Lobè, soulignant le rôle crucial que cette dernière a joué dans son développement en tant qu'auteure. Elle se souvient avec gratitude des critiques constructives et du soutien indéfectible de Suzanne.
« Elle se mit à venir à toutes les conférences que je donnais en France pour me poser des questions les plus tortueuses », se remémore Beyala. Ce témoignage met en lumière la curiosité intellectuelle et l'esprit critique qui caractérisaient Suzanne Kala Lobè, des qualités qui ont sans doute contribué à sa réputation de journaliste redoutable.
Mais au-delà de son rôle de mentor littéraire, Suzanne apparaît également comme une guide précieuse dans la navigation des complexités du monde médiatique et culturel. Beyala ajoute avec émotion : « Elle m'expliquait le monde, ses pièges à éviter, ses mesquineries à esquiver. » Ces mots révèlent la sagesse et l'expérience que Suzanne Kala Lobè partageait généreusement, aidant ainsi la nouvelle génération à se frayer un chemin dans un univers parfois hostile.
