Suzanne Zamboué, l'épouse de Pascal Zamboué, coordonnateur national chargé de l'implantation du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), a été sauvagement assassinée à son domicile, suscitant des questions quant à la nature de ce meurtre atroce.
La victime aurait été ligotée et ses bourreaux se sont acharnés sur son corps avec une violence inouïe, laissant derrière eux un véritable carnage. Ce tragique événement intervient alors que son mari, Pascal Zamboué, membre du Directoire du MRC, purge actuellement une peine de 7 ans de prison à la Prison Centrale de Yaoundé. Il avait été condamné par le Tribunal Militaire de Yaoundé en octobre 2020 en relation avec les marches pacifiques organisées par le parti en septembre 2020.
« Même si le flou règne encore sur la cause de l'ass.assinat de Suzanne Zamboue, épouse de Pascal Zamboue, cadre du Mrc condamné à 7 ans de prison et écroué à la prison de Kondengui pour ses opinions politiques, tout porte à croire qu'il s'agit d'un acte odieux en rapport avec les activités politiques de son mari.
Suzanne Zamboue est revenue de la France dimanche dernier. Elle a rendu visite à son mari à la prison centrale de Kondengui avant hier mardi 5 septembre 2023. Dans la nuit du mercredi 06 Septembre 2023, la sexagénaire a été retrouvée les pieds ligotés, égorgée et baignant dans une mare de sang aux environs de 21h à son domicile au quartier Biyem-Assi, plus précisément au lieu-dit Montée Jouvence dans l'arrondissement de Yaoundé 6. D'après le témoignage de l'un de ses neveux, elle a été froidement assassinée par des inconnus qui l'ont trouvée seule à la maison, alors que ses enfants qui ont fait la découverte à leur retour s'étaient absentés.
Suzanne Zamboué a passé 41 ans de vie commune avec son époux le politicien Pascal Zamboué, Coordonnateur National du Mrc. Elle est assassinée ainsi pendant que son mari croupit en prison après avoir été enlevé par un commando cagoulé à Douala en Octobre 2020, puis conduit à la prison de Kondengui où il a été arbitrairement condamné à 7 ans d'emprisonnement ferme. Il avait été arrêté dans le cadre des marches dites pacifiques. La victime était elle aussi militante du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc). L'arrondissement de Yaoundé 6 où elle vivait est une partie de la capitale politique du Cameroun acquise au MRC », raconte Paul Chouta.
L'assassinat de Suzanne Zamboué s'inscrit dans une série d'actes de violence non élucidés qui ont secoué le Cameroun au fil des décennies. De nombreux autres cas similaires n'ont jamais été résolus, laissant planer le doute sur la sécurité et la justice dans le pays.
Parmi les affaires non résolues figurent l'assassinat de l'abbé Joseph Mbassi en 1988, celui de Mgr Yves Plumey en 1991, ainsi que les meurtres brutaux de deux religieuses françaises en 1992. En 1979, la famille Mpondo a également été décimée à Bonaberi à Douala, un crime qui demeure non résolu malgré l'exécution de deux boucs émissaires en 1987.
L'assassinat du père Engelbert Mveng, jésuite de renommée internationale, en 1995, est également resté sans réponse, malgré les circonstances étranges entourant le crime.
Contrairement à ces affaires non élucidées, les espoirs demeurent que la lumière sera faite sur l'assassinat de Suzanne Zamboué. Les autorités et la société civile sont appelées à enquêter de manière approfondie sur cet acte criminel afin de faire la lumière sur les circonstances de sa mort.