Paul Biya et des collaborateurs
À quelques jours de la célébration de la fête nationale du Cameroun, une décision du protocole présidentiel crée la polémique: les invités ne pourront pas utiliser, ni même apporter leurs téléphones portables au Boulevard du 20 Mai ou au Palais de l’Unité.
L’interdiction, officiellement justifiée par des impératifs de sécurité et de protocole, soulève néanmoins de vives interrogations.
Un contrôle d’image strict ?
Pour certains observateurs, cette mesure viserait surtout à verrouiller la diffusion d’images du Chef de l’État, ou à éviter toute captation non contrôlée des coulisses du défilé et de la réception présidentielle. Cette décision renforcerait l’idée d’un événement hyper-orchestré, où chaque plan, chaque apparition, chaque détail serait calibré… loin de toute spontanéité citoyenne.
Des invités “désarmés”
Obligés de laisser leurs téléphones à la maison, les participants deviennent des témoins sans outils de documentation, une situation perçue par certains comme une atteinte à la liberté d’expression et à la transparence. Pourquoi vouloir empêcher les citoyens de capturer un moment censé rassembler la nation autour de ses valeurs?
Transparence ou mise en scène ?
Alors que la société camerounaise est en quête de plus de vérité, de visibilité et d’interaction avec ses institutions, cette interdiction pourrait accentuer la distance entre gouvernants et gouvernés. Et si la vraie force du Cameroun résidait dans une célébration libre, ouverte, partagée en temps réel par ceux qui la vivent?
Une chose est sûre : ce 20 mai 2025 s’annonce moins connecté, mais plus scruté que jamais.