TCS : Abah Abah victime de rouleau compresseur

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Wed, 10 Feb 2016 Source: fr.allafrica.com

Au centre de trois affaires pour malversations financières et d'une autre pour tentative d'évasion, l'ancien directeur des Impôts doit à nouveau répondre d'une autre affaire de détournement de deniers publics. Cette fois-ci dans le cadre de la gestion de la redevance audiovisuelle.

Et de 5 pour Polycarpe Abah Abah. Après avoir été acquitté dans l'affaire Lydienne Eyoum le 26 septembre 2014, après un autre procès en détournement qui s'est soldé par une lourde condamnation à 25 ans de prison ferme le 13 janvier 2015, après une autre affaire de malversation financières en cours de jugement au Tribunal criminel spécial (Tcs) de Yaoundé, après une condamnation en appel à 6 ans de prison il y a quelques mois pour « tentative d'évasion », revoici l'ancien directeur des Impôts devant les juges du Tcs.

Cette fois-ci, Abah Abah est accusé du détournement courant 2004 de 205,873 millions de F CFA en coaction avec l'ancien directeur général de la Cameroon radio and television (CRTV), Gervais Mendo Ze, principal accusé. Cette somme représente la redevance audiovisuelle. Le 14 janvier dernier, après près d'un mois de convalescence, Abah Abah a comparu pour la première fois et a plaidé non-coupable.

Rouleau compresseur

Cette technique du rouleau compresseur qui consiste pour les autorités camerounaises à multiplier des procédures contre certains anciens hauts commis de l'Etat n'est pas nouvelle. L'une des premières victimes fut le Franco-camerounais, Michel Thierry Atangana. Condamné à 15 ans de prison le 3 octobre 1997 tout comme son compagnon d'infortune et proche collaborateur de Paul Biya, Titus Edzoa, ils furent à nouveau condamnés à 20 ans de prison en octobre 2012 pour détournements de fonds publics.

Amnesty International et le Département d'Etat américain a, à cette époque, fait de Titus Edzoa et de Michel Thierry Atangana des prisonniers politiques. De même que depuis mars 2015, Polycarpe Abah Abah est considéré comme un prisonnier politique par l'ONG française Comité de libération des prisonniers politiques au Cameroun (CL2P). L'un des critères retenus par cette organisation à cet effet c'est bien évidemment les procès à tiroirs contre Polycarpe Abah Abah.

Source: fr.allafrica.com