Il y a "embouteillage" ce mercredi 26 avril 2023 au Tribunal Criminel Spécial (TCS). Plusieurs prévaricateurs de fonds publics ont rendez-vous avec les juges.
Parmi les affaires programmées ce mercredi au TCS, il y a l'affaire du Port autonome de Douala, contre Ewané Senghor, Alias Hassan Laminou. Ce cadre du Port de Douala est accusé de tentative de détournement de biens publics, usage d’une CNI délivrée sous un autre état civil et détention irrégulière d’une fausse monnaie étrangère.
Voici les deux autres affaires inscrites au programme du TCS ce mercredi 26 avril 2023
-Affaire Ministère public, État du Cameroun (Sonara) contre Metouck Charles, Endiguele Edinguele Jean, Makamtse Ngatchessi Véronique, Yemwo Molo Godefroy, John Ebong Ngolle, Moue Mbeleck Michèle accusés d’infractions de détournement de biens publics en coaction et complicité ;
-Affaire Ministère public, Etat du Cameroun (Camtel), contre Bizomo Giles Serge, Ntolo Harouna, accusés d’infraction de détournement de biens public en coaction.
L'évocation de son seul nom fait sursauter bon nombre de gestionnaire des fonds publics. Le Tribunal criminel spécial, en abrégé TCS, est devenu un véritable cauchemar pour certains hauts cadres de l'administration.
On se souvient pourtant qu'à sa création, une bonne tranche de la population ne vendait pas cher la peau de cette juridiction, au regard de nombreuses critiques dont elle avait fait l'objet.
L'un des reproches que les citoyens faisaient à ce tribunal était la discrimination basée sur le critère financier. Aux termes de la loi mettant sur pied le Tcs en effet, ne sont justiciables de cette juridiction que les justiciables suspectés d'avoir détourné les deniers publics à hauteur de 50 000 000 de FCFA au moins. Ceux au passif de qui sont mis des atteintes à la fortune public inférieures à ce montant ne méritent pas l'attention du Tcs. C'est le Tribunal de grande instance qui est compétent pour juger ces "petits" présumés voleurs.