TCS : Mendo Ze out, Fotso jugé aujourd'hui

Yves Michel Fotso Yves Michel Fotso

Wed, 27 Jan 2016 Source: Mutations

Le procès de l’ancien de l’ancien Dg de la Crtv a été renvoyé, tandis que l’ancien Dg de la Camair verra son procès se dérouler avec ou sans sa présence.

Il est un peu plus de 10 heures lorsque le collège des magistrats en charge du dossier de l’affaire Mendo Ze fait son entrée dans la salle d’audience no1 du Tribunal criminel spécial (Tcs). Sur le banc des accusés, dans un costume bleu-sombre, se trouve l’ancien ministre des Finances, Polycarpe Abah Abah, coaccusé. Dans les chuchotements qui se font entendre dans la salle, on comprend que l’ex-ministre délégué auprès du ministre de la Communication ne sera pas présent à cette audience. Une rumeur qui va vite devenir réalité à l’annonce des juges. « Pour des raisons de présentation des vœux à la Cour suprême, l’audience du jour est renvoyée au 28 janvier 2016 », annonce dans d’un ton solennel le président de la collégialité, Yap Abdou. Si la date de renvoi était déjà connue comme étant celle du jour de la continuation de l’audition des témoins de l’accusation, celle du 26 représentait l’ouverture effective des débats dans ce procès qui implique un bon nombre de personnalités de la République.

Les autre raisons évoquées et qui semblent justifiées, la non présence de Gervais Mendo Ze à la salle d’audience sont d’ordre administratif. Une source du Tcs parle « du retard dans l’expédition de l’acte d’extraction de monsieur Mendo Ze au niveau de la maison d’arrêt ». Son principal coaccusé, l’ex-Minfi Polycarpe Abah Abah, n’a été présent au Tcs que grâce à la proximité de sa maison de détention (prison centrale secondaire de Yaoundé au Sed). Les autres accusés venant de Kondengui ont tous subi le même sort que l’ancien Dg de la Crtv et c’est demain que les débats connaîtront leur début effectif,  avec l’audition des premiers témoins de l’accusation.

Yves Michel Fotso, qui a manqué deux audiences pour cause d’hospitalisation, verra son procès se dérouler ce jour avec ou sans sa présence effective dans la salle. Les juges ont en effet pris en compte les problèmes de santé de l’homme d’affaires incarcéré depuis quelques années dans les geôles de Yaoundé, pour détournement de deniers publics. Avant les renvois, ses avocats avaient émis une demande d’arrêt de poursuites dans les volets 1 et 2 de l’affaire Camair. La réponse échoit désormais au ministère public, qui doit se prononcer sur la position de la chancellerie (Minjustice).

La diligence reconnue à l’institution judiciaire est mise à rude épreuve ces derniers temps par rapport à la pression qu’impose la diligence dans les procédures, ainsi que toutes les enquêtes qui doivent être menées en vue de boucler les dossiers. Le moins qu’on puisse dire est que les magistrats de cette institution ont du pain sur la planche en ce début d’année 2016.

Source: Mutations