Dans l’affaire Ministère public et Etat du Cameroun contre Me Ernest Zok facilitateur et Albert Tada, liquidateur, concernant la liquidation de la défunte Société Camerounaise de Surveillance (Scs), le Tribunal Criminel spécial (Tcs) a rendu son verdict lundi 19 octobre 2015. L’avocat écope ainsi de 20 ans de prison ferme et le liquidateur en fuite est condamné à la prison à vie, pour détournement de deniers publics en coaction de la somme de 336 336 644 de FCFA, d’après le journal La Nouvelle Expression du mardi 20 octobre 2015.
En plus des dommages et intérêts, ils devront tous les deux payer le capital détourné de 336 336 644 de FCFA à l’Etat du Cameroun représentée par la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA).
La Scs, prend contact avec Me Ernest Zok avocat au barreau du Cameroun au cours des années 2007-2008. Elle sollicite les services de ce dernier «aux fins de recouvrer ses créances auprès de la Communauté urbaine de Douala (Cud), sa débitrice». Me Zok reçoit ainsi de la Cud, le virement d’un montant de 336 336 644 FCFA dans son compte bancaire.
«Par la suite, Me Zok et Albert Tada le liquidateur de la Scs, vont saisir, ensemble et de concert, la CAA pour se faire payer de nouveau les même créances. C’est ainsi que la CAA, entité chargée de payer les dettes de l’Etat, va virer la somme de 336 millions et des poussières dans la caisse du liquidateur» apprend-on des lignes du journal. A en croire le ministère public, les deux complices se seraient partagé le magot.
D’après Le Messager, «l’Agence Nationale d’investigation (Anif) avait observé que plusieurs sommes d’argent étaient virées dans les compte de Me Zok Ernest chargé des recouvrement des dettes de la Cud sur la Scs», peut-on lire. Ce qui entraînera une ouverture d’enquête et ensuite, l’interpellation des acolytes. Cependant, Albert Tada ne s’est jamais présenté et depuis le 23 septembre 2014, est sous mandat d’amener délivré par le parquet général du Tcs. Son complice avocat, est actuellement à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, mais il peut se pourvoir en cassation 48 heures après le prononcé de son jugement.