• Nouvelle sortie du procureur dans l'affaire de détournement
• Abah Abah et Vamoulké seront condamnés
• Leur sort bientôt scellé
Les deux personnalités sont accusées de détournement de plusieurs deniers publics.
Ces dernières heures, le ministère public a demandé au tribunal de déclarer coupable de détournement des fonds publics l’ancien ministre et l’ancien DG de la Crtv.
Selon Kalara, les arguments des mis en cause n’ont rien changé à la position initiale de l’accusation. Les plaidoiries des avocats sont donc attendues.
« M. Ngamo Hamani et M. Mopa Fatouing dont l’ancien ministre de l’Economie et des Finances souhaitait la comparution comme témoins pour parachever sa stratégie de défense dans le cadre du procès qui le concerne en ce moment devant le Tribunal criminel spécial ne seront finalement pas entendus par les juges », a écrit le confrère Kalara.
Le ministère public a catégoriquement refusé de lui donner le moindre coup de main pouvant permettre d’obtenir l’extraction de M. Ngamo Hamani de la prison centrale de Douala – New-Bell où il est incarcéré pour le TCS. C’est une faveur que les juges ne lui ont pas aussi accordée, faisant clairement entendre qu’il s’agissait d’une possibilité et non d’une obligation, précise notre confrère.
Modeste Mopa et Ngamo Hamani attendus au TCS
Après le passage de Ngoh Ngoh au TCS, d'autres acteurs clés sont également dans le viseur. On parle notamment de Modeste Mopa et Ngamo Hamani.
C'est le confrère Kalara qui annonce la nouvelle. « Au cours d’une audience où les comparutions de l’ancien directeur des grandes entreprises du fisc et de l’actuel DG des impôts étaient attendues, le parquet a voulu prendre de vitesse les juges et les accusés en présentant, sans en avoir reçu l’autorisation, ses réquisitions finales dans le procès. L’ancien ministre entend toujours être dédouané par ses jeunes collègues », a indiqué le confrère.
« Le représentant du ministère public a tenté un coup de force le lundi, 29 août dernier pour mettre un terme aux débats dans l’affaire qui oppose l’Etat du Cameroun à l’ancien ministre de l’Economie et des Finances (Minefi), Polycarpe Abah Abah et M. Amadou Vamoulké, entre autres. Profitant des «conclusions» transmises aux juges par les avocats de l’ancien Minfi, dont une volumineuse liasse de pièces, l’avocat général a sorti de ses effets la copie de ses «réquisitions définitives» dont il a entamé la lecture, avant d’être stoppé par les juges. Pour lui, le fait pour les avocats de M. Abah Abah d’avoir demandé, en conclusion de leurs écritures, que leur client soit déclaré non-coupable et qu’il soit relaxé en conséquence est la preuve qu’ils ont renoncé à la suite de la défense de l’ancien ministre. Cette interprétation des conclusions de M. Abah Abah a donné lieu à un débat aussi long et inutile que riche en mauvaise foi de la part de certains intervenants », poursuit il.