Les deux premiers chefs d’accusation retenus contre l’ancien membre du Gouvernement remettent en cause sa gestion de la Cameroon Water Utilities.
D’après le quotidien Mutations édition du 10 avril 2018, la justice camerounaise a retenu trois chefs d’accusation contre Basile Atangana Kouna.
Les deux premiers sont relatifs à sa gestion de la Cameroon Water Utilities (CAMWATER). Précisons que l’ancien Ministre de l’Eau et de l’Energie (MINEE) a été le Directeur général (DG) de cette société d’état de mars 2006 à mars 2012. Il est donc tout d’abord accusé de paiement de débiteurs fictifs, ensuite d’un détournement qui se chiffre en milliards qui mettrait en cause ASPAC CEMAC, une filiale de la société belge Aspac International spécialisée dans l’approvisionnement en eau potable. Enfin l’ancien MINEE est accusé d’émigration clandestine.
Concernant le chef d’accusation à savoir le paiement de débiteurs fictifs, notre confrère rapporte que selon une source proche de ce dossier, «des présumés hommes d’affaires qui avaient, d’après l’ex-DG gagnés des marchés à la CAMWATER, ont été convoqués par le Contrôle supérieur de l’Etat (CONSUPE) pour justifier les payements contenus dans les rapports d’audit ayant conclu à un déficit de près de 3 milliards de FCFA. Certains ont battu en brèche les sommes d’argent qui leur sont imputées, tandis que d’autres n’existeraient pas». Basile Atangana Kouna a été notifié de ces premiers chefs d’accusation le 23 mars 2018. Ce dernier conteste les conclusions suscitées du CONSUPE.
Pour brièvement parler du deuxième chef d’accusation, il est à noter que la justice a qualifié cette infraction «d’intérêts dans un acte». D’après un juriste cela veut dire que l’ancien membre du Gouvernement est accusé d’avoir signé des actes dans lesquels il aurait des intérêts. «Cette accusation peut également renvoyer à des sociétés d’écrans», précise-t-il.
Pour ce qui est de la dernière accusation, notons que Basile Atangana Kouna a été convoqué par le juge le 4 avril 2018 mais cette fois-ci au Tribunal de première instance de Yaoundé-Centre administratif où il est inculpé pour émigration clandestine. Partant du fait qu’au moment où il a quitté le Cameroun, il était sous le coup d’une interdiction de sortie du territoire national.