ICT
C’est un rapport à forte valeur de bulletin de notes que vient de publier l’Union internationale des télécommunications (UIT) sur l'évolution de la réglementation et de la régulation dans le domaine des TIC dans le monde.
Selon l’étude intitulée «Tendances des réformes dans les télécommunications», le Cameroun obtient une note de 15/100, l’une des pires notes délivrées par cette institution aux pays étudiés.
Sur les quatre secteurs qui ont orienté le rapport : l’autorité du régulateur ; le mandat du régulateur ; le régime de régulation ; et la compétitivité du système ; le Cameroun ne dépasse guère la note de 7. En matière de mise en place d’un marché des TIC et des télécoms compétitif par exemple (4e thème) par exemple, le Cameroun obtient la note de 1/28. Ce qui confirme la qualité de service et le coût des télécommunications actuellement en vigueur au Cameroun.
Selon l’UIT, le marché camerounais reste bloqué par plusieurs facteurs liés au statut du régulateur. Le manque d’autorité devant les opérateurs des télécoms, la difficile application des décisions prises par ce régulateur, son incapacité à impulser une politique des prix favorisant la compétitivité, et à la portée des populations, pour ne citer que ces facteurs-là.
Le Cameroun, mauvais élève en matière de mise en place des réformes dans le secteur des TIC, ce n’est pas une affirmation propre à l’UIT. En effet, depuis le début de l’année, plusieurs rapports rendus publics par des institutions internationales spécialisées pointent du doigt les retards accusés par le pays dans ce domaine.
C’est le cas notamment du Forum économique mondial, et son rapport intitulé Networked Readiness Index (indice de préparation aux réseaux). Cette étude qui évalue les politiques et les institutions qui permettent à un pays de tirer pleinement parti de technologies de l'information et de la communication (TIC) pour accroître la compétitivité et le bien-être, place le Cameroun au 126e rang sur 144 pays.
De même, la Banque mondiale, dans son «WDI 2015 maps», une carte interactive qui montre le niveau de développement de chaque pays en matière de TIC, a estimé qu’en 2015, seulement 20% des camerounais ont un accès à l’outil Internet.
« Les TIC peuvent rendre le monde meilleur de bien des manières», a déclaré Houlin Zhao, Secrétaire général de l'UIT. «Dans un monde numérique, il est indispensable de créer les conditions qui permettront à une économie fondée sur les données de prospérer, et il est pour ce faire impératif d'instaurer un environnement réglementaire favorable».
