Au cours de la réunion régionale de partage d’expériences sur les populations «clés» et les populations vulnérables au VIH/Sida, André Mama Fouda, le Ministre de la Santé publique (MINSANTE), a rendu publics les taux de prévalence des quatre catégories de personnes au cœur des assises courues par plus de 250 participants venus d’Afrique Centrale et de l’Ouest, mais aussi d’Europe et d’Amérique.
Tout d’abord le MINSANTE a expliqué qu’il faut entendre par populations «clés», des personnes chez lesquelles le taux de prévalence est le plus élevé dans la société. Pour le cas spécifique du Cameroun, la séroprévalence chez les homosexuels à Yaoundé est de 44,3% contre 24,2% à Douala. Chez les camionneurs, a-t-il indiqué, la séroprévalence est de 16,3%, 36,7% chez les travailleuses de sexes, 16,8% chez les populations carcérales et 10% chez les femmes âgées de 35 et 39 ans.
Pour le Ministre, cette réunion est la plate-forme idoine pour faire comprendre aux catégories de personnes suscitées que leur prise en charge ne diffère pas des autres camerounais malades. Car, les experts de l’ONU Sida et du Fonds Mondial présents à l’ouverture de ces assises à Yaoundé ont évoqué les discriminations que subissent ces personnes considérées comme les populations «clés». Des discriminations qui pour eux sont régies par les lois de certains États africains. André Mama Fouda a souligné qu’au Cameroun, l’accès aux soins est ouvert à tous qu’importent les orientations sexuelles ou religieuses.
Il faut dire que c’est la toute première fois pour le Cameroun d’abriter la réunion régionale de partage d’expériences sur les populations «clés» et les populations vulnérables de l’Afrique Centrale et de l’Ouest, aujourd’hui rendue à sa troisième édition. L’objectif de ladite réunion est de fournir des informations actualisées portant sur les interventions en matière de prévention du VIH, de dépistage, de soins et de traitement et surtout approfondir les échanges sur les questions affectant la santé et les droits humains des populations «clés».