En l’état actuel des choses au Cameroun, deux candidats de l’opposition font sensation : Bello Bouba Maigari et Issa Tchiroma Bakary. Dans ce que l’on peut appeler la course vers Etoudi, qui mène vraiment aux points en fonction des possibilités existantes et des soutiens vus, sentis et entendus ici et là ? Le célèbre Benjamin Zebaze essaie de répondre dans sa tribune relayée.
Immédiatement après le rejet de la candidature de Maurice Kamto par ces vacuités du Conseil constitutionnel, j'avais indiqué que l'objectif consistant à apporter le changement dans ce pays restait intact. Sans détenir la science infuse, j'avais aussi précisé pourquoi notre salut pouvait venir des candidats Issa Tchiroma Bakary et Bouba Bello Maigari. Je constate, avec joie, qu'après de nombreuses réticences, l'idée fait son petit chemin.
Ai-je confiance en Bello Bouba ? On me dit : « Bello Bouba ? C'est quelqu'un sans confiance ». Je réponds que le problème ne se situe plus à ce niveau parce que, lorsque le destin d'un pays est autant en jeu, Kamto, Tchiroma, Bello... ne s'appartiennent plus.
Je constate que de très nombreux Camerounais vivent en exil depuis trop longtemps et qu'il est temps qu'ils retrouvent le pays ; que nos enfants et petits-enfants sont obligés de prendre d'énormes risques pour aller chercher leur avenir à l'étranger ; qu'au pays, nous vivons dans l'insécurité, on n'arrive pas à nous soigner, à bien former nos enfants, à leur trouver du travail, à les nourrir, à nous déplacer...
Dans ces conditions, je suis d'accord avec l'évêque de Yagoua qui préfère le diable à Paul Biya. Cela me parle d'autant plus que, comme je l'écrivais dans un récent post, mon papa, un homme sage, me disait toujours : « Benjo, à défaut du cheval, il faut prendre l'âne ».
Le point sur la campagne
On peut dire ce que l'on veut, mais force est de reconnaître qu'avant même le début de la campagne officielle, ce sont les candidats Bello et Issa Tchiroma qui font l'actualité. Il est certain qu'une campagne électorale ne s'apparente pas à une course de vitesse, mais bien à une course de fond, mais s'il s'agissait d'un combat de boxe, les arbitres seraient obligés, à cet instant, de reconnaître que Bello Bouba mène largement aux points.
J'aime la pugnacité et la détermination d’Issa Tchiroma. Cependant, la "machine" qui "transporte" les ambitions de Bello Bouba me semble mieux huilée. On sent quelqu'un ayant bien préparé son affaire, entouré d'une équipe, ce qui n'est pas rien car trouver 162 personnes pour conduire une telle machine électorale n'est pas facile ; l'occupation du terrain me semble bien pensée et ne dit-on pas que "la terre appartient aux premiers occupants" ? Enfin, il semble disposer de moyens financiers importants.
Bien entendu, tout n'est pas parfait et d'ailleurs j'utilise un petit canal pour faire passer mes critiques à ses équipes : qu'on me dise néanmoins actuellement qui fait mieux.
Trois tests de popularité
L'homme populaire n'est pas forcément celui qui sera élu à la fin ; c'est vrai dans toutes les élections dans le monde. Être populaire aide cependant, c'est pourquoi j'attends avec impatience les meetings de Bello Bouba dans les villes suivantes : Yaoundé, Douala et Bafoussam. Je suis sûr que cela va provoquer beaucoup d’AVC.