Malgré son audience presque nulle, Telesud paie plutôt bien ses cadres. Le média qui traverse une zone de turbulence depuis le placement en détention provisoire de son propriétaire verse la somme de 4,5 millions FCFA à sa directrice Valéry Garecc comme salaire mensuel. Cette dernière ne voulant pas profiter seule du gâteau a fait entrer dans la boite sa sœur qu’elle nomme directrice administrative. Elle touche chaque mois 3 millions de francs CFA.
La générosité d’Amougou Belinga ne touche pas tous les employés. Les correspondant de Telesud en Afrique broient le noir. Ils ont tenté à plusieurs reprises sans succès d’obtenir une revalorisation salariale.
La période de la vache maigre semble arrivée désormais pour tout le monde. Si les salaires du mois de mars sont garantis, rien n’est sûr que l’entreprise pourra continuer par faire face aux dépenses de la chaîne dans les prochains jours.
Pour sauver les meubles, Valéry Garecc après concertation d’Amougou Belinga a décidé de mettre en mettre en vente Telesud. Là aussi, il y a très peu de chance que des investisseurs sérieux se bousculent. L’audience de la chaîne est presque nulle et l’ancien directeur général du média se prépare à assigner Telesud en justice.
Chaîne moribonde
Selon l’animateur Claudy Siar, Telesud était voué à l’échec. Il raconte son premier rendez-vous avec Amougou Belinga qui s’est d’ailleurs mal passé.
« « Des gens m’ont appelé, ils m’ont dit : » Jean-Pierre Amougou Belinga veut te rencontrer, il faut que tu le rencontres » Donc je me dis : « tiens pourquoi pas ! ». Et donc j’accepte de rencontrer Amougou Belinga à Paris. Arrivé dans sa suite […] les gens sont en réunion dans cette suite, alors, il y a celui que j’identifie comme Jean-Pierre Amougou Belinga, que je n’avais jamais rencontré […] il me présente un peu tout le monde, les collaborateurs… et il y a un français blanc qui est là.
Il me dit merci d’être là, c’est le français, c’est lui qui va diriger la chaîne et le gars cette personne-là me demande de lui envoyer mon cv sur son mail, au fond de moi je rigole, toute l’assemblée est gênée par ça. Amougou Belinga dit lui-même : » excusez-le, nous autres ont le connait lui il ne vous connait pas » […] moi évidemment je ne joue pas le jeu… Tout ce que j’ai envie c’est de quitter de là. Ça n’a pas durer cinq minutes, je suis parti de là et je ne les ai jamais recontacté parce que je n’avais pas aimé ce rendez-vous, je n’avais pas aimé le contact… », confie-t-il.