Le commandant de la compagnie de gendarmerie de Bui (Nord-Ouest) a été suspendu. Il est remplacé par un intérimaire, après la mort d’un civil qui a succombé à des blessures par balles.
D’après la version officielle, l’incident n’a rien à voir avec la crise anglophone.
La version gouvernementale, fait savoir qu’un civil a été blessé par balles au cours d’une opération de lutte contre les stupéfiants dans la journée du lundi 04 septembre, au lieu-dit Kisem, département du Bui, région du Nord-Ouest.
Selon Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la présidence chargé de la défense, le commandant et les gendarmes ont été pris à partie par des populations armées des fusils de fabrication artisanale qui s’opposaient au bon déroulement de leur mission.
Au cours des échauffourées qui s’en sont suivies, les populations effarouchées ont fait usage en premier, de leurs armes blessant grièvement un gendarme.
En réaction, les gendarmes agissant en « légitime défense », ont ouvert le feu, blessant accidentellement un des assaillants qui a rendu l’âme.
Le Mindef rassure qu’une enquête est ouverte.
Une source communautaire sur place ayant fortement requis l’anonymat confirme l’information.
Notre source indique, qu’il s’agissait d’une rafle de la gendarmerie dans une localité où prolifèrent la consommation du chanvre indien et des drogues diverses.
« Les manifestants ont mis le feu sur les bâtiments administratifs », rapporte notre source.
L’incident intervient dans un contexte de rentrée scolaire 2017/2018 effective sur l’ensemble du territoire, après la libération de 55 détenus anglophones le 30 août dernier.
Ils avaient été interpellés après des violences survenues dans le cadre des revendications anglophones. Ils étaient jugés par le tribunal militaire de Yaoundé.