La Fondation camerounaise des consommateurs attire l'attention du ministre de la santé sur ce qui doit être fait par les médecins pour lutter contre les risques de maladies cardiovasculaires. Dans une lettre adressée au ministre de la santé publique, la fondation camerounaise des consommateurs souligne que chaque année au Cameroun, les cardiologues et plusieurs experts attirent l’attention sur l’importance de la santé cardiovasculaire et sur ce qui doit être fait pour réduire les risques de maladie cardiovasculaire. « Chaque année à la fin septembre, la Journée mondiale du cœur se célèbre, puis on passe à autre chose. Pourtant, on doit rappeler qu’une personne subit un arrêt cardiorespiratoire (Acr) chaque 30 minutes, soit près de 17 000 décès estimés chaque année dans notre pays. 85% de ces Acr surviennent à l’extérieur des centres hospitaliers, soit à la maison ou dans des endroits publics. On doit aussi savoir que les chances de survie diminuent de 7 à 10% par minute après un Acr. L’intervention citoyenne à l’aide d’un défibrillateur externe automatisé (Dea) et des manœuvres de réanimation pratiquées dans les premières minutes suivant un arrêt cardiorespiratoire, et avant l’arrivée des services pré hospitalier d’urgence, représentent les déterminants les plus importants pour la survie. Cela dit, un Dea est utilisé avant l’arrivée des services d’urgence dans 0% des Acr au Cameroun. Après 12 minutes sans l’utilisation d’un défibrillateur, les chances de survie tombent à moins de 5% » , prescrit Ayissi Abena, président de la Focaco. Comme vous le savez, diagnostique-t-il, « un Dea est très simple d’utilisation, qu’on n’a pas besoin d’être un professionnel de la santé pour s’en servir, qu’il est conçu pour que n’importe qui puisse intervenir rapidement pour aider une victime d’Acr, avec ou sans formation préalable. Monsieur le Ministre, nous vous exhortons à agir rapidement afin de réduire le « facteur chance » de survie des Camerounais et des Camerounaises en prônant un accès universel à la défibrillation, dont la mise en place d’une réglementation spécifique qui instaurerait la présence obligatoire de Dea dans plusieurs établissements recevant du public (Erp). Afin de lutter contre la mort subite par arrêt cardiaque, la majeure partie des Erp doivent être soumis à l’obligation de s’équiper en Défibrillateur externe automatisé (Dea) » . Cet appareil médical permet de stimuler le cœur de la victime en administrant un choc électrique
Premiers secours
« Le Dea indique également à l’utilisateur les gestes de premiers secours à réaliser, » , propose la Focaco. Et de rappeler qu 'il y a 21 ans, le 26 juin 2003, le footballeur Marc-Vivien Foé décédait sur le terrain, foudroyé par une crise cardiaque. Après la mort de cette icône camerounaise et d’autres drames, des changements radicaux ont été opérés en termes de prévention et de prise en charge des accidents cardiaques dans le football en Occident. Dès 2006, en France, la Ligue de football professionnel (Lfp) a obligé chaque club à se doter d’un défibrillateur. Selon la Focaco, il est plus qu’urgent de prendre une décision pour déterminer les types et catégories d’établissement recevant du public tenus de s’équiper d’un défibrillateur automatisé. «Cette exigence doit concerner prioritairement tous les Erp recevant plus de 300 personnes, ainsi que les structures d’accueil pour personnes handicapées, certains établissements de soins, toutes les gares, les hôtels-restaurants d’altitude d’une capacité supérieure à 20 personnes, tous les immeubles R+4 non équipés d’ascenseur, les établissements sportifs clos et couverts ainsi que les salles polyvalentes sportives» , suggère Ayissi Abena à Manaouda Malachie. Sera-til entendu? Juste wait ans see!