Tensions à Bangangté : le Sous-Préfet fait arrêter plus d’une cinquantaine de motos

Taxi Moto Maroua Tensions à Bangangté : le Sous-Préfet fait arrêter plus d’une cinquantaine de motos

Wed, 20 Mar 2024 Source: Le Jour

Pour la plupart sans pièces requises, leurs utilisateurs sont aussi soupçonnés de camoufler des activités délictueuses, derrière celle de moto-taximan. Vendredi, 15 mars 2024, dans l’après-midi, le sous-préfet de Bangangté, accompagné des forces de maintien de l’ordre, des agents de la police municipale et des responsables des syndicats et associations de conducteurs de mototaxi, a fait une descente musclée dans la ville.

Dans les points de regroupements de la station Total, sis derrière la place des fêtes, au carrefour de Charter voyages et au point de chargement de Bangoulap situé près de l’agence Noblesse voyages, il a personnellement supervisé l’interpellation et la saisie d’une cinquantaine de motos, qui ont été mises en fourrière au commissariat de sécurité publique de la ville. Selon ses directives, les éventuels propriétaires ou exploitants ne pourront rentrer en possession de leurs engins que sur présentation d’une carte nationale d’identité, le permis de conduire, la carte grise ou toute autre pièce pouvant justifier la propriété de la moto, la chasuble reconnue dans la commune si l’intéressé exerce la profession de moto-taximan.

Cette « opération coup de poing » du nouveau sous-préfet de Bangangté, André Christian Olomo, est une réponse aux récriminations des populations du chef-lieu du Ndé, remontés ces derniers jours contre les forces de maintien de l’ordre, qui ne luttent pas efficacement selon elles, contre les malfaiteurs et l’insécurité. De plus, la polémique née de l’enquête autour du viol puis l’assassinat récent de la petite Leslie Grâce Tsemo Dounay, 6 ans, élève de Class one à l’école privée Standard dans la ville, en a ajouté à ce désamour. Pour sa part, le sous-préfet se veut rassurant : après les campagnes de sensibilisation, l’heure est à l’assainissement. Ne vont continuer à opérer que « les moto-taximen sérieux ».

Le préfet du Ndé, Auguste Essomba, a ordonné de voir clair dans les plaintes et les dénonciations des populations, pour qui plusieurs cas de vol, d’agression et même de viol étaient le fait d’individus sans scrupules, camouflés dans le rôle diurne de moto-taximan

Source: Le Jour