Une enquête approfondie menée par Notre plateforme d'informations révèle l'existence d'un conflit politique majeur au sein du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC). Le différend oppose le président national du parti, Issa Tchiroma Bakary, à Yerima Dewa, maire de Pitoa, dont l'ascension fulgurante au sein de la formation politique suscite des remous.
Selon les informations recueillies, Yerima Dewa, avant de rejoindre le FSNC, militait au sein de l'Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP) dirigée par Bello Bouba Maigari. Malgré des investissements conséquents dans cette formation, il y aurait rencontré des obstacles significatifs sur le terrain, le poussant à changer d'affiliation politique.
Son arrivée au FSNC a été suivie d'une ascension rapide, favorisée par une relation privilégiée avec Issa Tchiroma Bakary. Cette proximité avec le ministre lui a permis de bénéficier d'un soutien constant, culminant avec sa nomination au poste de vice-président du parti.
L'enquête met en lumière le rôle crucial joué par l'honorable Salmana Amadou Ali dans cette configuration politique. Sa présence aurait progressivement entravé la communication directe entre Yerima Dewa et Issa Tchiroma Bakary, créant ainsi un climat de méfiance.
La nomination de Yerima Dewa comme vice-président du FSNC n'a fait qu'exacerber les tensions, suscitant un vif ressentiment chez Salmana Amadou Ali, qui occupait déjà le poste de trésorier du parti.
Le tournant dans cette relation s'est produit lors de rassemblements politiques organisés par Yerima Dewa à Garoua. Ces événements d'envergure ont non seulement démontré sa capacité de mobilisation, mais ont également mis en évidence son potentiel politique grandissant, attirant l'attention inquiète d'Issa Tchiroma Bakary.
Face à ce qu'il aurait perçu comme une menace potentielle pour son leadership, le président national du FSNC a pris une décision radicale : supprimer le poste de vice-président, rétrogradant ainsi Yerima Dewa au statut de simple membre du parti, tandis que l'honorable Salmana Amadou Ali conservait sa position de trésorier.
Cette crise interne intervient à un moment délicat pour le FSNC. Un rassemblement majeur prévu à Ngaoundéré a dû être suspendu, illustrant l'impact de ces tensions sur les activités du parti.
Ces développements mettent en lumière les luttes de pouvoir qui traversent le FSNC, caractérisées par des ambitions politiques divergentes et des rivalités personnelles. Ils soulèvent également des questions sur la cohésion de cette formation politique à l'approche d'échéances électorales cruciales pour le Cameroun.